L’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT) et son Président Abdoul MBAYE, lors de leur premier bureau politique s’interrogeant sur le dédommagement qu’aurait reçu la société SENDAI suite à l’interruption du système de visa « qui a plongé le tourisme du Sénégal dans une grave crise dont il peine à se relever », a recommandé que les députés du peuple exigent du Gouvernement qu’il puisse présenter à l’Assemblée Nationale et rende public un rapport faisant le bilan exhaustif du système de visa qui fut présenté par le Président de la République comme indispensable à la sécurité du Sénégal avant d’être abandonné.
Le rapport, selon le BP de ACT, devra préciser « les montants collectés par la société SENDAI ; les montants rétrocédés par la même société à l’Etat du Sénégal comme prévu par le contrat et comptabilisés en recettes dans les comptes de l’Etat et enfin les conséquences financières sur le secteur touristique du Sénégal et en termes d’emplois perdus ».
Le rapport devra également justifier, ajoute la note, « le calcul du montant du dédommagement annoncé, et aussi sa motivation contractuelle et légale ».
Sur un autre point, le Bureau Politique regrette l’affaiblissement de la position diplomatique du Sénégal au sein de l’Union Economique et Monétaire de l’ouest-africaine (UEMOA) avec la perte du poste de Président de la Commission et une modeste compensation reçue sous la forme d’un poste de Vice-Gouverneur de la BCEAO.
Il espère que l’Assemblée Nationale saura interroger le Gouvernement sur ce recul diplomatique. Il exhorte également notre représentation nationale à recevoir du Gouvernement un rapport circonstancié sur l’évolution récente de la dette extérieure du Sénégal, et les perspectives en la matière au vu de tous les emprunts mis en négociation ou en projet par le Ministère de l’Economie et des Finances. Le Bureau Politique rappelle en effet que l’excès d’endettement et une utilisation non efficiente des sommes empruntées équivalent à sacrifier à la fois la jeunesse de notre pays ainsi que les générations futures, en faisant peser sur elles la charge de remboursements excessifs.