C’est l’accaparement maladif de l’histoire propre de l’autre comme dans une démarche œdipienne (parricide-fratricide).
Commentant son nouveau livre, dans sa télévision au micro de Mme Ndiaye Mbacké, il conte l’audience accordée par l’ancien Président Senghor à Me Wade. A l’issue de laquelle, dit-il, a été prise la décision d’autoriser la création du PDS. Il ira jusqu’à affirmer que seul Moustapha Niasse était au courant de l’audience.
Il n’en est rien.
Et, ce, pour la simple raison que c’était pour contourner Moustapha qui, en tant que Directeur de Cabinet, constituait un barrage entre Wade et Senghor que j’ai suggéré à Wade de me trouver à Mogadiscio. Pour profiter de l’isolement de Senghor afin que l’entrevue puisse avoir lieu. D’ailleurs j’ai relaté cette histoire dans un livre autobiographique inédit que j’ai intitulé seul parmi les grands de ce monde
Je me suis ensuite évertué à faire loger l’ancien Président du Sénégal dans la villa des hotes et non dans la cité de l’OUA où résidaient tous ses autres pairs.
C’est le Commandant Mamadou Wane, alors Aide de Camp de Senghor, qui lui a annoncé notre visite impromptue. Il nous a dit de revenir deux heures plus tard car il s’apprêtait à faire sa gymnastique quotidienne.
Moustapha Niasse, Babacar Ba, Ministre des Finances, Médoune Fall, Latyr Camara, Ambassadeur à Addis, étaient logés dans l’internat de l’unique lycée de Mogadiscio où il n’y avait pas de téléphone. Seul un taxi réquisitionné était à la disposition de la délégation. A l’exception du Ministre d’Etat Assane Seck qui logeait à l’unique hôtel de la ville, Awatakko, où je logeais avec Me Wade.
L’affaire du récépissé s’est réglée sur place pendant l’audience par un appel téléphonique à feu Jean Collin, alors Ministre de l’Intérieur, qui a, par la même occasion communiqué avec Me Wade. Il lui a ainsi dit de ne mettre que trois à cinq fondateurs pour les besoins de l’accélération de l’enquête devant aboutir à l’obtention du récépissé.
Sidy Lamine ne s’est jamais rendu en Somalie. Il ne sait de cette affaire que ce que j’ai bien voulu lui en dire. D’ailleurs il dit, lui-même, que Assane Seck lui a dit que même étant Ministre des Affaires Etrangères à l’époque il n’avait aucune connaissance du dossier. Il en est de même pour Moustapha Niasse.
Ce je viens de dire je le fais sous le contrôle de ce même Moustapha Niasse et de Me Wade. Tous les deux ayant déjà confirmé mes dires dans des écrits, y compris inédits.
Il est vrai que Sidy s’est rendu au Caire et à l’Université Al Azhar où il a été Auditeur Libre en Première Année de Capacité en Droit Comparé. Il est arrivé au Caire doté de son unique diplôme de BFEM de l’école franco arabe jadis situé sur la corniche et aujourd’hui au Point E ( Mohamed Fadel Mbacké).Il n’est resté que des mois en Egypte avant de retourner définitivement au Sénégal. Où il fut arrêté après avoir dirigé une manifestation devant l’Institut Islamique de Dakar contre le régime de Senghor pour une revendication de bourse.
Nous regrettons, toutefois, que l’éminent Pr Amadou Moctar Mbow, le défunt Pr Assane Seck ainsi que le Philosophant Souleymane Bachir Diagne aient été entrainés, de bonne foi, pour entériner, par leurs signatures, un faisceau de mensonges visant à utiliser leur crédibilité pour essayer de modifier ce qui est déjà un fait historique.
AHMED KHALIFA NIASSE