Après cinq jours de grève de la faim, les détenus de la Maison d’arrêt et de correction de Kaolack démentent l’administration pénitentiaire qui parle de trafic de chanvre indien et d’usage du téléphone portable.
Le journal L’As qui a pu avoir le témoignage d’un détenu, sous le couvert de l’anonymat, est revenu sur les dures conditions de vie des prisonniers.
« La vie en prison est déjà dure. Si on nous prive de choses élémentaires, comme le café, le lait ou le thé, c’est de la méchanceté gratuite. La cigarette nous aide à oublier le stress et nos problèmes », confie le détenu.
Il ajoute : « Nous sommes bastonnés, humiliés et insultés. Lorsque nos familles nous apportent des denrées, la direction ne nous donne que la moitié. Quand nous rouspétons, les gardes nous frappent. Lorsqu’on en parle au directeur, il fait la politique de l’Autruche. Il y a moins d’une semaine, on a cassé le bras à l’un d’entre nous. »