La nomination du maire de Ndondol à la tête du comité sénégalais des droits de l’homme (CSDH) inquiète au plus haut point certaines associations qui militent dans ce secteur. En effet, dans un communiqué parvenu à la rédaction de SansLimitesn.com la Lsdh, Article 19, la Raddho et Amnesty International fustigent ce choix du Président Macky Sall porté sur un militant de son parti.
Le choix du Président Macky Sall porté sur la personne de Me Pape Sène pour remplacer Alioune Tine à la tête du Comité sénégalais des droits de l’homme n’adhère pas certaines organisations de ce secteur. Et elles l’ont savoir à travers un communiqué dans laquelle elles déclarent: «la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (Lsdh), Amnesty International Sénégal, Article 19 Afrique de l’Ouest et la Rencontre africaine de défense des droits de l’homme (Raddho) expriment leur préoccupation suite à la nomination d’un militant actif du parti présidentiel et maire de commune de surcroit à la présidence du Comité sénégalais des droits de l’homme (Csdh)».
Selon elles, cette nomination d’un membre de l’Alliance pour la république (Apr) risque de jeter le discrédit sur la Csdh, car, non seulement c’est une première depuis sa création en 1970, mais elle risque aussi de commettre «l’indépendance requise des institutions nationales de protection et de promotion des droits humains et remet totalement en cause tout le processus de réhabilitation du Csdh rétrogradé depuis une dizaine d’années au statut B suivant les principes de Paris».
Au vu de leurs appréhensions, les signataires «exigent » du chef de l’Etat, qu’il apporte les correctifs nécessaires avec le remplacement de l’édile de Ndondol par une autre personnalité qui, comme dans la tradition, ne militerait dans aucun parti politique.