Goodluck Jonathan, l’ex-président du Nigeria rompt le silence. Il évoque le rôle joué par les présidents Barack Obama, François Hollande et l’ex Premier ministre britannique, David Cameron, avant la tenue de la présidentielle de 2015, au Nigeria. Une présidentielle qui s’est soldée par sa défaite, au profit de l’actuel Président Muhammadu Buhari.
La sortie de l’ex-président nigérian est contenue dans un livre à paraître, intitulé « Against The Run of Play ». Googluck Jonathan affirme avoir été victime d’une conspiration de la part des États-Unis, la Grande-Bretagne et la France. Le livre, écrit par le journaliste Olusegun Adeniyi, sera dans les librairies, vendredi 27 avril.
Dans cet ouvrage, Goodluck Jonathan a déclaré que l’ex Président américain Barack Obama, l’ex Premier ministre britannique, David Cameron, ainsi que le président français, François Hollande, ont aidé le Président Muhammadu Buhari à remporter l’élection de 2015.
« Le Président Barack Obama et ses collaborateurs m’ont clairement signifié par leurs actions qu’ils voulaient un changement de gouvernement au Nigeria, et qu’ils sont prêts à tout faire pour atteindre ce but. Ils ont même fait venir des navires de la marine dans le golfe de Guinée, peu avant l’élection« , a révélé l’ex président nigérian. Une révélation qui démontre que, sous son règne, la relation n’a pas été ce qu’elle devrait être, avec Barack Obama. Car, une autre déclaration de l’ancien homme fort du Nigeria, a démontré que celui ci n’était vraisemblablement, plus en odeur de sainteté avec le prédécesseur du président Donald Trump, à la Maison Blanche: « Je me suis bien entretenu avec le Premier ministre David Cameron, mais à un moment donné, j’ai remarqué que les Américains faisaient pression sur lui pour se joindre à eux ».
Cette même pression, Goodluck soutient que, les Etats Unis l’avaient exercée sur la France, pays avec lequel, il entretenait une bonne relation. Pour Jonathan Goodluck, « les Américains ont soutenu l’opposition contre lui». Il explique que l’administration d’Obama n’avait pas confiance en lui.
Mais, les puissances étrangères ne sont pas les seules sur le banc des accusés. L’ancien président du Nigeria s’en prend également à l’opposition, et aux médias nigérians, qui, selon lui, ont contribué à véhiculer cette fausse perception de lui.
Goodluck exhorte l’administration de Buhari à prendre la relève des bons projets pour continuer à bâtir le pays, rapporte Koaci.
« Si chaque Président décide de détruire ce que son prédécesseur a bâti, la société n’évoluera jamais. Qu’importe les fautes que j’aurai pu commettre, j’espère que le Président Buhari les corrigerait et partir de cet acquis pour bâtir la suite », a souligné M Jonathan