Vingt-et-une lycéennes de Chibok, enlevées par le groupe jihadiste nigérian Boko Haram il y a plus de deux ans, ont été libérées par leurs ravisseurs jeudi, a affirmé une source au sein de la présidence.
Les jeunes filles ont été « échangées contre 4 prisonniers de Boko Haram ce matin », dans la région de Banki (frontière du Cameroun), a indiqué une source locale à l’AFP. « Les filles ont été amenées à Kumshe, à 15 km de Banki (…) vers 3h du matin.
Les 4 combattants de Boko Haram sont arrivés à Banki depuis Maiduguri dans un hélicoptère de l’armée, et ont été conduits à Kumshe dans des véhicules du CICR (Comité International de la Croix Rouge) », a rapporté cette source proche du dossier.
Garba Shehu, porte-parole de la présidence, a confirmé la libération, « facilitée par le CICR et le gouvernement suisse » dans un communiqué, sans toutefois évoquer un quelconque échange de prisonniers.
« Le président Muhammadu Buhari se félicite de la libération des filles, mais rappelle aux Nigérians que plus de 30.000 citoyens ont été tués par le terrorisme » de Boko Haram, ajoute le communiqué précisant que les noms des jeunes filles libérées serait bientôt dévoilés.
Le mouvement Bring Back Our Girls – qui lutte pour la libération de plus de 200 jeunes filles de Chibok kidnappées en avril 2014 alors qu’elles passaient leur examen -, a déclaré attendre la confirmation de leur identité.
Parmi les 276 lycéennes enlevées par Boko Haram le 14 avril 2014, 57 avaient réussi à s’échapper juste après le rapt, et l’une d’elles a été retrouvée par l’armée au mois de mai. Relayé par les médias du monde entier, ce kidnapping de masse a provoqué une vague d’indignation massive, notamment sur Twitter sous le hashtag #Brinbackourgirls (« ramenez-nous nos filles »).
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