Au moins quatre gendarmes nigériens ont été tués dans la nuit de dimanche, au cours d’une attaque apparemment « terroriste » dans la région de Tillabéri dans l’ouest nigérien proche du Mali et du Burkina Faso, a indiqué lundi à l’AFP une source sécuritaire.
« Le bilan provisoire est de quatre gendarmes tués dans l’attaque visiblement terroriste menée dans la nuit de dimanche », a souligné la source sécuritaire.
Le raid lancé par des hommes armés non identifiés a visé « un détachement de la gendarmerie » stationné dans la zone de « Wanzarbé », une localité du sud-ouest de la région de Tillabéri, proche du Mali et du Burkina Faso, a ajouté cette source sous couvert de l’anonymat.
Mi-mars 2016, trois gendarmes nigériens avaient déjà été tués dans cette même zone, au cours d’une attaque attribuée à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) par les autorités.
Ecumées par des bandes armés terroristes, les zones nigériennes proches du Mali et du Burkina sont considérées comme très dangereuses.
Au Mali, 11 militaires maliens ont été tués et cinq blessés tôt dimanche matin au cours d’une attaque contre la base militaire de Boulikessi, dans le centre du pays, près du Burkina Faso, a annoncé le ministère malien de la Défense dans un communiqué lu à la télévision.
Le 3 mars dernier, Niamey a décrété « l’Etat d’urgence » dans plusieurs départements de Tillabéri et Tahoua, deux régions voisines du Mali et souvent l’objet d’attaques meurtrières, visant régulièrement des positions de l’armée et des camps de réfugiés, attribuées à des groupes jihadistes maliens liés notamment au Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).
Au moins 43 soldats nigériens ont péri dans des attaques « terroristes » entre octobre 2016 et février 2017 dans ces deux régions.
En janvier, le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont décidé de créer une Force tripartite sur leur frontière commune, « en passe de devenir un sanctuaire de groupes terroristes et de criminels en tous genres ».
Avec Afp