La politique de main tendue mise en pratique par les autorités nigériennes porte ses fruits. C’est depuis le mois de décembre dernier que cette politique a démarré. Et comme résultat, ce sont 130 combattants de Boko Haram de nationalité nigérienne qui se sont rendus aux autorités de leur pays.
“130 éléments (Nigériens) de Boko Haram se sont déjà rendus” grâce à “notre politique de main tendue”. Telle est la déclaration faite samedi soir par le président nigérien lors d’une réunion avec les 15 ambassadeurs du Conseil de sécurité de l’ONU en mission dans les quatre pays confrontés au groupe djihadiste nigérian Boko Haram dans le bassin du lac Tchad
Satisfait du résultat, Mahamadou Issoufou exhorte ses compatriotes à revenir sur le droit chemin en quittant les rangs de Boko Haram afin de se rendre sans aucune crainte pour leur vie.
Selon le président, “Boko Haram est en train d‘être affaibli” alors “nous nous sommes dit qu’au lieu d’avoir à le combattre, s’il y en a parmi eux qui veulent se rendre, nous sommes prêts à les accepter”.
L’on se rappelle que fin décembre 2016, ils étaient une trentaine de combattants nigériens de Boko Haram de la région de Diffa à avoir déposé les armes avant de se rendre aux autorités. Le 5 janvier 2017, une vingtaine d’autres combattants se sont également rendus aux autorités nigériennes.
A ceux qui abandonnent les rangs de Boko Haram, les autorités nigériennes ont promis de garantir leur sécurité et promettent leur réinsertion socio-économique. “Nous sommes prêts à leur garantir la vie sauve et à créer les conditions de leur réinsertion socio-économique”, a assuré le président du Niger.
La crise dans la région du lac Tchad “n’avait pas eu l’attention qu’elle méritait” et “nous voulons réparer cette erreur qui était une injustice”, a ajouté l’ambassadeur de France à l’ONU, François Delattre.
Rappelons que, les ambassadeurs du Conseil de sécurité de l’ONU ont entamé vendredi dernier au Cameroun une mission dans les quatre pays riverains du lac Tchad afin d’attirer l’attention sur la crise dans cette région, où des centaines de milliers de réfugiés ont fui les djihadistes de Boko Haram.
Afrikmag
