Ngoné Ndour, qui présidait aux destinées du label « Prince arts » de son aînée, a réussi à occuper le moelleux fauteuil de Présidente du Conseil d’administration de la Société des droits d’auteurs et droits voisins (Soda).
Depuis, elle travaille à faire éjecter Bouna Manel Fal, nommé Directeur gérant depuis près de deux ans, mais qui n’était en fonction que depuis seulement trois mois. Elle reproche à monsieur qui lui rappelle être son « prof » en matière d’administration de société son « insubordination ». Madame se croit, certainement, toujours à la tête d’un bien familial. C’est sans doute pourquoi assigné devant le Tribunal du travail, elle a préféré user de la méthode forte, en faisant défoncer la porte du bureau de M. Fall et changer la serrure. Une méthode hors-la-loi, à condamner ; ceci d’autant plus que l’empressement de Mme Ndour ne se comprend pas. Car par cet acte, elle défit la loi. Probablement parce que le ministère de la Culture est sous la coupole de son frère-aîné. Mbagnick Ndiaye, qui est à sa tête, ne joue que le rôle de figurant. C’est la forte conviction des acteurs culturels du pays, presque tous laissés en rade. Pourtant Ngoné pouvait ne pas user de pareilles méthodes dignes de gangsters, car quand un gérant est destitué par un Conseil d’administration, il ne peut que rendre le tablier. C’est l’Abc dans les sociétés, publiques comme privées ; surtout en face d’un directeur qui oppose la résistance à une majorité, mais qui tient à être relevé en toute légalité.