Humilié par Sa Thiès, dimanche, c’est avec beaucoup de peine que Ness a brisé le silence. Trouvé hier chez lui, à Diamaguène, la Baleine de Lansar a du mal à encaisser ce revers. Selon lui, une défaite ne lui a jamais fait aussi mal que face à Sa Thiès.
La mine froissée, les yeux tout rouges, Daouda Seck alias «Ness» n’a pas dormi après sa débâcle contre Sa Thiès. «Je viens de me lever du lit, je n’ai pas du tout fermé l’œil. C’est une défaite très difficile et j’ai du mal à la digérer», a d’emblée laissé entendre le lutteur de Lansar.
«Je ne devais pas perdre ce duel»
Après trois années blanches, Ness espérait effectuer un retour gagnant, mais il est tombé sur un adversaire plus fort que lui. Et ça le ronge à l’intérieur. «C’est un combat que je ne devais pas perdre. Mais c’est Dieu qui donne et qui retire, je dis alhamdoulilah. Mais j’ai très mal. Jamais une défaite ne m’a fait aussi mal et cela me ronge à l’intérieur», explique le tombeur de Papa Sow, qui n’a pas apprécié certaines choses lors de ce combat, mais il préfère garder ça pour lui, pour ne pas salir la victoire du frangin de Balla Gaye 2. «Je ne veux pas trop rentrer dans les détails. Retenez que c’était un jour sans. Le reste, je le garde pour moi», indique-t-il.
«J’ai opté de travailler dans mon coin en toute discrétion»
Interpelé sur la sortie de son entraineur, écarté durant sa préparation du combat, Ness souligne qu’il a opté de travailler dans son coin pour éviter une infiltration. «Il fallait faire attention pour éviter d’être espionné. On a travaillé dans notre coin, en toute discrétion et c’est tout», déclare le poulain de Max Mbargane. Quant à sa stratégie d’attaquer d’emblée son adversaire, Ness assume tout. «C’était un plan mûrement réfléchi, il fallait tenter le coup pour gagner. Cela n’a pas marché, mais c’est ainsi la vie», philosophe-t-il. Il est certes déçu, mais il pense déjà à son avenir. «Mes adversaires potentiels sont nombreux et je suis prêt», dit-il.
Maodo le fils de Ness : «Je n’ai pas dîné après la défaite de mon père»
Comment sa seconde épouse a-t-elle vécu cette défaite ? «Mal», répond Ness, qui ajoute : «tout comme ma première femme, elles ont vécu très mal ce revers, mais elles m’ont épaulé et m’ont soutenu dans cette épreuve très dure et je les remercie pour ça».
Idem pour son fils Maodo dit petit Ness. Le bambin de 7 ans a confié à l’un de ses amis, avec qui il était en train de débattre sur ce combat, n’avoir pas dîné la veille. «Cela a été difficile, mais je n’ai pas pleuré. Par contre, je n’ai pas pris mon dîner, car j’avais trop mal», a lancé le rejeton de la Baleine de Lansar.
Mansour SAMB