La veille, Yaya Jammeh assurait au Président mauritanien, Abdel Aziz, qu’il était prêt à faire face en cas d’intervention militaire de la Cedeao. Mais dès l’entrée en action des troupes sénégalaises, ce jeudi en début de soirée, il a levé le drapeau blanc pour négocier et obtenir que les émissaires de l’organisation régionale supervisent son départ.
Il a été entendu. Ce revirement a suspendu l’avancée des soldats sur le sol gambien. Mais provisoirement, car la Cedeao a fixé un ultimatum : si Jammeh ne quitte pas le pouvoir avant midi, l’offensive militaire se poursuivra.
Une délégation de l’Organisation est attendue ce matin à Banjul. Elle sera composée de Ellen Johnson Sirleaf, la Présidente du Liberia, et du Président de la Guinée, Alpha Condé.
Cette mission s’annonce comme la dernière perche, vraiment la dernière, tendue à Jammeh. L’ex-chef de l’État gambien (officiellement) ne peut plus compter sur toute son armée. Son chef d’État-major général des armées lui a tourné le dos, refusant de placer ses hommes sur le chemin des soldats de la Cedeao. La marine gambienne se serait mise aux ordres d’Adama Barrow. Et plusieurs hauts gradés se sont réfugiés au Sénégal ou sont en détention.
Source : Libération