Village au couvert végétal jadis très dense, Sorokh s’est déboisé au fil du temps, du fait notamment de l’action des charbonniers. Pour inverser cette tendance, les jeunes ont depuis quelques années initié des journées de reboisement pour reverdir leur terroir. C’est dans cette dynamique que le samedi 14 août, des dizaines de cocotiers ont été plantés au niveau du poste de santé et à travers les artères du village.
Mais à en croire Dr Waly Diouf, un des initiateurs de cette action citoyenne, ce sont quelque mille plants d’espèces diverses qui vont être reboisés cette année en vue, entre autres, de lutter contre la désertification. «Aujourd’hui, comme nous le faisons depuis plusieurs années, nous célébrons l’arbre dont l’importance n’est plus à démontrer. En effet, il permet d’avoir des revenus, de lutter contre la désertification, contre l’érosion hydrique comme éolienne, il fournit des bois d’œuvre et de service», a expliqué Dr Diouf. Qui replonge dans ses souvenirs juvéniles. «Quand on était plus jeune, il y avait des charbonniers tout autour du village. Mais aujourd’hui, nos enfants ne connaissent pas cela parce qu’on a tout déboisé», regrette-t-il.
Et pour éviter que le peu d’arbres qui restent ne disparaissent, a-t-il fait savoir, la jeunesse consciente de Sorokh a décidé de restaurer le patrimoine arboricole et faunique de cette localité de la commune de Niakhar, à travers un reboisement d’environ un millier de plants aussi bien au niveau du village qu’en brousse. «Nous faisons aussi dans la régénération. C’est pourquoi il nous arrive même de payer des gens pour qu’ils ne coupent pas les pousses qui se trouvent dans leurs champs», a encore renseigné Dr Diouf.
Lequel, appréciant les revendications soulevées par ses jeunes frères il y a quelques mois de cela, s’est félicité de l’ouverture de leur poste de santé où les consultations devaient en principe commencer lundi dernier. Cependant, selon lui, les populations de Sorokh piaffent toujours d’impatience de voir la promesse d’électrification du village se concrétiser. Relativement à la construction du mur de clôture de l’école élémentaire, Dr Diouf n’a pas manqué d’interpeller le Conseil municipal de Niakhar qu’il a du reste invité à prendre en charge cette doléance des Sorokhois dans son prochain budget.