Nécrologie: France Gall, «la française la plus sénégalaise est décédée»

La chanteuse France Gall est morte, dimanche 7 janvier, à Paris, a annoncé sa chargée de communication, Geneviève Salama : « Il y a des mots qu’on ne voudrait jamais prononcer. France Gall a rejoint le Paradis blanc le 7 janvier, après avoir défié depuis deux ans, avec discrétion et dignité, la récidive de son cancer. » L’interprète de Poupée de cire, poupée de son et de Résiste avait été hospitalisée mi-décembre à l’Hôpital américain de Neuilly, près de Paris, officiellement pour une infection sévère.

Isabelle Gall, de son vrai nom, est née le 9 octobre 1947 à Paris. Elle grandit dans l’univers de la musique. Son père, Robert Gall, lui-même chanteur et auteur, avait composé des chansons pour Edith Piaf et Charles Aznavour ; son grand-père avait, lui, cofondé les Petits Chanteurs à la Croix de bois.

Commençant à chanter dès l’adolescence, elle monte sur scène dès l’âge de 16 ans et connaît son premier succès populaire avec Sacré Charlemagne, écrit par son père, qui se vend à plus de deux millions d’exemplaires.

 

Son histoire avec le Sénégal
France Gall, a partagé sa vie entre la France et le Sénégal, à l’île de Ngor où possède une propriété. «Entre le Sénégal et moi, le lien invisible est toujours aussi fort. Je vis dans un village, parmi les habitants. J’ai construit des classes pour les petits et j’ai ouvert un restaurant de plage. Là-bas, ma grande distraction est de jouer au Yam’s (jeu de hasard, ndlr) ! », racontait-elle, lors de ses nombreuses interview à la presse française

«Le Sénégal, c’est une autre planète, ça vous remet bien les choses en place parce que c’est très dur. Ce n’est pas les vacances, et ce contact avec les gens… Je vis dans un village. Je n’ai jamais compris pourquoi j’étais attirée par ce pays. (…) Lorsque je me rends sur mon île, il y a une espèce de purification extraordinaire. On arrive dans un endroit où il n’y a pas l’électricité, on est avec la nature, les oiseaux, pas de route et pas de voitures», disait-elle dans ParisMatch.

Babacar

Une chanson symbolise son coup de foudre pour l’Afrique en général, et le Sénégal en particulier, «Babacar». Au cours d’un séjour en Afrique en 1986, France Gall fait la connaissance d’une jeune mère de famille dénommée Fatou et de son bébé, Babacar. Quittée par son compagnon, la jeune étudiante s’est retrouvée seule et sans ressources pour élever son enfant. Elle propose à France Gall de le prendre et de l’élever à sa place. Choquée, France Gall décide avec Michel Berger de faire de cette histoire une chanson et d’aider la famille sur place.

 

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