Licenciés par Neocotrans TVS, 120 ex employés de la société française, chargée de l’exploitation du terminal vraquier du port de Dakar, se sont regroupés en un collectif pour dénoncer les conditions dans lesquelles ils ont été remerciés et les «dérives» de l’entreprise. Ils soutiennent avoir été licenciés sans motifs, sans préavis, et dénoncent le mutisme des autorités étatiques face à leur situation. « Au moment où les jeunes ont besoin de travailler, les autorités elles, préfèrent regarder et observer des investisseurs mafieux venir nous torturer, massacrer, torpiller et comme des sangsues pillant toutes nos ressources », lit-on dans un Communiqué. Ces travailleurs licenciés estiment que si certains ouvriers en sont à leur quatrième CDD en 2 ans, NECOTRANS n’a pas hésité à recruter des retraités français comme prestataires et conseillers avec des salaires tablés au minimum à 2. 700 000F Cfa soit le salaire de 20 nationaux. Le collectif interpelle ainsi le chef de l’Etat, les corps de contrôle de l’Etat, la société civile et les organisations des droits de l’homme afin que les cahiers de charge et tous les autres accords signés avec le groupe Necotrans soient remis sur la table. Les travailleurs licenciés promettent de passer à la vitesse supérieure si rien n’est fait en ce sens, avec des actions plus soutenues. Ils n’ont pas manqué d’attirer l’attention sur le fait que NECOTRANS va bénéficier pendant 25 ans de retombées estimées à 36 milliards 720 millions l’année. Ce, disent ils, en triplant les prix du tonnage à la manutention passant de 1600frs à 3600frs.