Le Groupement des armateurs et industriels de la pêche au Sénégal (GAIPES) réclame une enquête pour faire la lumière sur l’attribution «nébuleuse» de licences de pêche à des navires étrangers.
Invité sur le plateau de Grand Jury de la RFM, ce dimanche, son président, Saër Seck, révèle que 57 licences de pêche ont été accordées, « dans le secret le plus total et de manière illégale, en violation de la loi, à des navires étrangers lesquels opèrent en toute impunité dans les eaux sénégalaises ».
Selon Saër Seck, ces licences ont été accordées sur un type de pêche qui n’existe ni dans le Code des pêches, ni dans son décret d’application.
C’est pourquoi le GAIPES interpelle l’IGE et l’Ofnac pour un audit de tous les licences de pêches attribuées à des navires étrangers en violation de la loi qui réglementent le secteur de la pêche.
Dans la foulée, le GAIPES a révélé « un système mafieux de sénégalisation fictive et rapide des navires chinois pour contourner la législation en vigueur ». Et d’ajouter que des promesses de licences sont délivrées alors que celles-ci n’existent pas dans la loi sénégalaise.
«La promesse de licences n’existe pas dans la législation sénégalaise, ce qui existe, c’est une demande d’achat et d’immatriculation de navires, mais attribuer un navire ne signifie pas lui attribuer une licence», a-t-il déclaré.
Non sans souligner que le GAIPES n’a pas le listing de navires étrangères qui battent pavillon dans les eaux sénégalaises.
Saër Seck déplore que le GAIPES soit vilipendé par sa propre tutelle. «Toutes les mesures prises par le ministère de pêche sont des mesures sanctions», regrette-t-il. «Nous n’avons pas de problème avec le ministre de la Pêche Alioune Ndoye. Il a été nommé par le président de la République. Il a tout notre respect et nous lui souhaitons qu’il réussisse dans sa mission», tempère-t-il.