Une croyance veut qu’ingérer son placenta après l’accouchement sous forme de pilule lyophilisée, mélangé dans un smoothie, cru ou cuit peut aider à conjurer la dépression post-partum. Kim Kardashian a notamment fait la promotion de cette pratique. Les adeptes estiment que le placenta est riche en hormones et en fer et qu’il est une bonne source de nutriments pour aider la mère à se remettre de son accouchement.
Sauf qu’une analyse précise des études portant sur le sujet, elle-même réalisée par des scientifiques new-yorkais et détaillée dans le Washington Post, nous informe des dangers que la placentophagie représente.
Selon les experts, les études réalisées sur l’ingestion du placenta et ses bénéfices sur la santé sont toutes faussées: soit elles n’ont rien de scientifiques soit les personnes se sont auto-sélectionnées pour y participer. Une seule a été établie sur des normes valables mais à peine 14 femmes y ont participé. L’amélioration de l’humeur qui est généralement rapportée n’est probablement qu’un effet placebo.
« Médicalement parlant, le placenta est un déchet », explique l’un des auteurs de cette analyse également gynécologue. Pour lui, manger son placenta est du cannibalisme puisque le placenta fait partie du nouveau-né.
Les universitaires rappellent qu’une maman de l’Oregon a récemment transmis une infection potentiellement mortelle à son bébé en l’allaitant. L’infection aurait été causée par des capsules de placenta que la jeune mère avait ingérées après son accouchement. « La placentophagie, en augmentation aux Etats-Unis, est potentiellement nocive et n’apporte aucun bénéfice documenté. Les médecins devraient décourager cette pratique », écrivent les auteurs de l’étude.
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