Comme si c’était hier, le Collectif des Cadres de la Casamance (3C) se souvient du naufrage du bateau le «Joola» survenu dans la nuit du 25 au 26 septembre 2002 aux larges des côtes gambiennes. En prélude à la cérémonie commémorative du 13ème anniversaire, le 3C a tenu, ce mardi, à son siège, un point de presse.
Au menu des discussions, le Collectif des cadres de la Casamance relève pour le déplorer, les «questions du renflouement du bateau» (qui continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive), «la prise en charge effective des orphelins et surtout, l’érection d’un musée en hommage à tous ces gens engloutis par la mer”.
Fort de cela, le 3C demande à l’Etat du Sénégal de respecter ses engagements dans cette tragédie notamment en «rendant la justice tout en situant les responsabilités». Plus incisif, le Secrétaire général de la structure, Moussa Cissé a soutenu que l’indemnisation des victimes ou des parents de victimes, ne doit faire oublié l’état ses engagements.
«L’indemnité ne peut pas remplacer la vie d’un homme. Il faut que la justice soit faite. Cette catastrophe maritime est la pire de l’histoire de l’humanité. Toute la lumière doit être faite dans cette affaire», a martelé Moussa Cissé.
La question du renflouement du bateau n’est pas en reste. Pour le Collectif des cadres casamançais, «il faut que cette question soit résolue pour que les parents des victimes puissent faire, enfin, le deuil de leurs disparus».
Estimant que le naufrage du Joola relève qu’une question nationale, le Collectif des Cadres casamançais demande au Chef de l’Etat de présider une fois tous les deux ans, à Ziguinchor, la cérémonie de commémoration de la journée du 26 septembre.
Pour rappel, chaviré aux larges de la Gambie, le Joola avait emporté 1864 victimes et 64 rescapés,selon les chiffres officiels toujours réfutés par les parents des victimes et autres défenseurs du dossier «le Joola».
Gaston MANSALY (Actusen.com)