Naufrage de Toubacouta: À Bettenty, on enterre les morts dans l’incompréhension totale

Naufrage de Toubacouta: À Bettenty, on enterre les morts dans l’incompréhension totale

Vingt morts, 1 disparu et plus de 50 personnes en état grave, le village balnéaire de Bettenty près de la commune de Toubacouta, département de Foundiougne, région de Fatick, a été foudroyé par la grande faucheuse.

Naufrage de Toubacouta: À Bettenty, on enterre les morts dans l’incompréhension totale

Réagissant sur les ondes de la radio Walf, les propos à peine audibles, entrecoupés de sanglots, le jeune Aly Mané déverse tout le désarroi qui l’anime suite au décès tragique d’une vingtaine de mères de familles, qui étaient parties dans les berges du fleuve Sine, le matin du Lundi 24 Avril, à la recherche d’huîtres, seul revenu qui assurait la pitance dans de nombreuses familles de la localité.

 

» Oui, la surcharge de la pirogue est réellement la cause du chavirement, car en lieu et place des 30 personnes prévues, on a décompté plus de 71 passagers qui étaient à bord, sans aucune mesure de protection, ni gilets, ni de maîtres-nageurs ou sauveteurs en cas d’accident», précise le jeune homme.

 

Prenant, leur courage en deux mains, les riverains ont usé des moyens à bord pour sauver leurs frères et sœurs du péril marin, mais c’était sans compter avec l’absence d’une infrastructure sanitaire digne de ce nom.

 

«On a un poste de santé où u manque drastique de personnels se fait sentir, le seul qui était ici, a pris sa retraite depuis 7 mois, ce sont les villageois qui cotisent pour le maintenir quelques fois, on a adressé une correspondance aux autorités, mais en vain», renchérit toujours Aly Mané.

Ainsi, de nombreux rescapés ont été reconduits chez eux, faute de places. «Beaucoup n’ont pris que de l’eau chaude, parce qu’on a une pénurie totale de médicaments au niveau du poste», continue-t-il.

 

À Bettenty, la colère est vive, les cœurs meurtris, une ambiance mortuaire s’est emparée du paisible village, qui berçait hier par les flots du Sine, était si paradisiaque. «Ici, on est une seule famille, quand un malheur frappe quelqu’un, toute la communauté est touchée, depuis hier, les sanglots et cris de douleur sont audibles partout, tout temps», conlut -il.

 

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