Elle n’a pas assisté au naufrage mais est née quelque mois plus tard, en 2003. Rokhaya Faye alias « bébé Joola » est la mascotte du bateau « le joola » quia sombré aux larges des côtes gambiennes, le 26 Septembre 2002. Quinze ans après la tragédie, l’Obs est reparti sur les traces de « bébé joola ».
Auréole de sa petite renommée, « bébé joola » a grandi. Mais la brindille de 14 ans, drapée de son innoncence vit aujourd’hui dans le dénuement le plus total avec sa famille. Cela malgrè les nombreuses promesses toujours pas tenues et son statut de « chouchou » des médias, à chaque 26 Septembre. Un étét de fait que refuse désormais sa tante marternelle.
La consigne est claire, desormais pour interviewer ou rencontrer Rokhaya Faye alias « bébé joola », il faudra passer à la « caisse ».
La sentence est tombée, et elle émane de Amy Faye, tante maternelle de la fillette.
Dans son récit, Amy ne manque pas de dire ses quatres vérités aux médias qui se servent de la fillette pour s’enrichir: » depuis des années, les médias exploitent « bébé joola » sans pour autant qu’elle en ressente les retombées. Même des médias occidentaux sont venus l’interviewer elle et sa mère. Cela fait 14 ans qu’elle est née et jamais personnes, hormis sa famille n’a rien fait pour elle. Ni l’état, encore moins une bonne volonté. Nous nous débrouillons seuls pour subvenir à ses besoins. Je fais tout pour elle, car sa maman est démunie. Vous avez vu dans quelles conditions elles vivent. Elles sont dans le dénuement le plus total malgrè leur « célébrité ». Ce n’est que cette année que la Case des Tout-petits a consenti un petit geste pour l’assister dans sa scolarité sinon rien. Chaque année c’est la même chanson, c’est pourquoi j’ai décidé qu’il faudra faire un geste en sa faveur avant de l’interviewer. Il faut qu’elle et sa famille profitent profitent des retombées de ses sorties médiatiques. Nous n’accepterons plus qu’elle soit exploitée sans rien en retour » condamne t’elle avec la dernière énergie.