« Un accord a été trouvé » avec les soldats mutinés depuis vendredi, a annoncé lundi soir à la télévision nationale le ministre de la Défense ivoirien Alain-Richard Donwahi, sans donner les détails de cet accord.
« A l’issue des échanges (avec les mutins) un accord a été trouvé sur les modalités de sortie de crise. Par conséquent, nous appelons l’ensemble des soldats à libérer les corridors (entrées de villes), à retourner dans les casernes et à veiller à la quiétude des populations », a-t-il dit.
« Nous invitons les populations à garder leur calme et nous les assurons que tout est mis en oeuvre pour un retour rapide à une situation apaisée », a-t-il conclu.
La déclaration diffusée sur la chaine nationale a duré moins de deux minutes.
Les mutins font partie d’un contingent de 8.400 anciens rebelles qui ont soutenu le président Alassane Ouattara lors de la crise de 2010-2011 contre l’ex-président Laurent Gbagbo qui refusait de reconnaître sa défaite électorale. En récompense, ils avaient été intégrés à l’armée. Ce contingent a lancé la mutinerie qui a ébranlé le pays en janvier.
A l’époque, ils avaient réclamé 12 millions de francs CFA de primes (18.000 euros) pour chacun d’eux (des sommes importantes pour le pays), et obtenu le versement dès janvier de 5 millions (7.500 euros). On leur avait promis les 7 millions restants par tranche à partir de ce mois de mai.
Jeudi, un représentant de soldats avait annoncé renoncer aux revendications financières, lors d’une cérémonie en présence du président Alassane Ouattara et d’autres soldats, qui se voulait un point final à la protestation des forces de sécurité.
Loin d’apaiser la situation, cette cérémonie a en fait déclenché un nouveau mouvement d’humeur, dans ce pays d’Afrique de l’Ouest durement touché par l’effondrement des cours du cacao, vital pour son économie.
Auteur: AFP –