Moustapha Ndieck Sarré : cinq choses à savoir sur le porte-parole du gouvernement

La voix de l’équipe dirigée par Ousmane Sonko est «un redoutable débatteur», «toujours prêt à aller au charbon». L’Observateur a brossé son profil. Extraits.

  1. Victime de Wade

Moustapha Ndieck Sarré est le ministre de la Formation professionnelle du gouvernement Ousmane Sonko. Il a été désigné porte-parole de l’attelage. Il y a près de 25 ans, il avait été victime du pouvoir de Abdoulaye Wade. Recruté à la Lonase peu après sa sortie de l’université Cheikh Anta Diop, il sera licencié quelque temps après, en 2000, en même temps que quatre de ses collègues. Leur tort : avoir créé un syndicat dans l’entreprise d’État. «Un acte considéré à l’époque comme un crime de lèse-majesté», commente L’Observateur. «Nous sommes les premières victimes de l’ex-Président Abdoulaye Wade», rigole Sarré dans le journal.

  1. Cheikh Anta Diop

Moustapha Sarré n’a pas chopé par hasard «le virus de la politique» ni «sa propension à protester contre l’injustice». Selon son camarade de parti (Pastef) Habib Faye, il s’agit d’un legs de son père, qui était «un très grand ami et compagnon de lutte de Cheikh Anta Diop». «Moustapha a grandi sous l’ombre de Cheikh Anta Diop. C’est dans la maison des Sarré que [le savant] a préparé ses valises pour se rendre en France», appuie Faye.

  1. Abdoulaye Daouda Diallo

Après son licenciement à la Lonase, Moustapha Sarré n’a pas tourné la page. Avec ses quatre collègues également virés, il engage une procédure contre son ex-employeur. Ils obtiennent gain de cause. Wade les réhabilite après avoir placé à la tête de la Loterie Abdoulaye Daouda Diallo, l’actuel président du Conseil économique, social et environnemental.

  1. Ousmane Sonko

Le porte-parole du gouvernement est membre de Pastef depuis 2015. Il a adhéré à ce parti au détour d’une rencontre avec Ousmane Sonko qu’il avait découvert par un pur hasard. Une samedi, posté devant son téléviseur, il suit un entretien de l’ancien inspecteur des impôts avec le journaliste Pape Alé Niang. «Le courage avec lequel il défendait ses idées m’ont rappelé beaucoup de choses», se souvient Moustapha Sarré dans L’Observateur. Dès le lendemain il prend rendez-vous avec Sonko, échange avec lui d’idéologie et décide de prendre la carte Patriote.

  1. Directeur du parti

Au moment de la dissolution de Pastef, Moustapha Sarré était directeur du parti. Auparavant, il était secrétaire national chargé de la formation des militants en intégrant le bureau politique des Patriotes. Il avait profité de la vague de départs de cadres de Pastef, qui craignaient que leur engagement politique aux côtés de Sonko compromette leur carrière professionnelle. «Il y avait des fonctionnaires de haut rang qui étaient séduits par le ‘Projet’, mais qui n’ont pu supporter la pression, révèle Moustapha Sarré. C’était une opposition documentée et argumentée. On mettait sur la place publique des questions qui gênaient vraiment le pouvoir en place. Sur le pétrole, la fiscalité…»

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