Le maire des Parcelles Assainies ne fait pas partie de ces responsables politiques qui tergiversent, crachent, ou posent des conditions sur l’appel au dialogue actualisé par le nouveau ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye. Conscient que cela ne sert à rien de boycotter ou de poser des conditions qui risquent de bloquer le dialogue, Moussa Sy appelle les acteurs à aller à la table des négociations.
« Nous pensons aujourd’hui qu’il faut aller répondre à l’invitation du chef de l’Etat. Il faut aller à la table des discussions avec le ministre de l’Intérieur. Les hommes politiques, la société civile, tout le monde doit y aller pour que nous puissions corriger ces imperfections, ces incongruités qu’on a vécues par rapport à la délivrance des cartes d’identité biométriques », indique-t-il. Une position qui en dit long sur l’état d’esprit de M. Sy qui semble avoir enfin mis de côté l’émotion née de l’emprisonnement du maire de Dakar, Khalifa Sall, pour utiliser la raison.
« Si on le fait, le Sénégal sera en paix, calme et les gens vont aller voter librement et faire leur choix », a-t-il dit avant d’ajouter : « C’est cela qui est important. Mais, en boycottant, on prête le flanc en donnant encore raison au pouvoir. Ce qu’il faut faire, cela doit être des discussions même s’il faut taper sur la table, il faut aller à la table des discussions pour amender, pour dire on n’est pas d’accord sur cela, demander un audit du fichier, etc. Le boycott ne résout jamais les problèmes ».
Voilà un discours qui contraste d’avec les menaces habituelles qui n’ont jamais réussi à faire fléchir le régime. Pourvu qu’il soit écouté par les amis de Khaf qui disent niet à un dialogue tant que le maire de la capitale est derrière les barreaux.
