1 an ferme. C’est la sanction infligée ce mercredi 19 mars 2025 au nommé Mouhamadou Moustapha Sarr qui comparaissait à la barre des flagrants délits de Dakar. Le prévenu, a, à travers une vidéo, insulté les Diolas et fait l’apologie de l’assassinat du Premier ministre Ousmane Sonko qu’il a copieusement insulté et menacé de mort.
Discours contraire aux bonnes mœurs, apologie publique au crime, menaces de mort, injures par le biais d’un système informatique d’une communauté etc. Cette kyrielle d’infractions est reprochée au nommé Mouhamadou Moustapha Sarr. Des poursuites initiées par le procureur après que le prévenu, a, à travers un audio diffusé à l’audience, proféré des insanités qui ont choqué plus d’un. On l’on entend insulter copieusement le Premier ministre Ousmane Sonko de même que la communauté diola avec des propos ethnicistes. Pire encore, il a proféré des menaces d’assassinat contre le chef du gouvernement en disant qu’on va lui coller une balle. « Je vous avertis, vous les éléments du GIGN, vous pouvez à tout moment recevoir des coups de lance roquette, des tirs de mitraillette, ou une voiture piégée. Les français doivent intervenir le plus rapidement possible. Vous devez l’éliminer parce qu’il a menacé vos intérêts… ».
Interrogé sur ces propos, Mouhamadou Moustapha Sarr a fait son mea culpa. « J’étais en colère et je demande pardon. J’ai 48 ans et je n’ai jamais eu maille à partir avec la justice. Moi, je suis un ouvrier et non un politicien », s’est-il défendu.
Prenant la parole pour ses observations, le représentant du parquet lui a demandé ses attentes par rapport à ses propos. Le prévenu s’amende à nouveau. « J’étais en colère à cause des licenciements au Port. Je me sentais trahi car j’ai participé au projet. J’ai même été arrêté en mars ».
Lui apportant la réplique, le parquetier n’a pas manqué de le sermonner. « Vous êtes trop petit pour menacer la stabilité de ce pays. Personne ne vous suivra dans votre logique. Pourquoi vous aimez tirer sur la fibre ethnique ? N’avez pas vu ce qui se passe dans les pays de la sous-région avec des guerres ethniques ?… Si cela arrivait au Sénégal, les étrangers vont fuir. Vous ou moi risquons d’en pâtir », fulmine-t-il.
Pour la répression, il a requis deux ans fermes. « Les faits qui lui sont reprochés sont constitués. Les affaires de ce genre commencent à prendre des proportions importantes et inquiétantes. Rien que sur l’ordre du jour, on en a eu trois. Ce pays est un pays de paix et de démocratie. Nos aînés ont travaillé pour la paix. Cette paix et cette démocratie doivent être préservées. Le Sénégal est un pays de paix et ces clivages n’ont pas de place dans notre société. En prononçant une peine sévère, cela va décourager toute personne ayant en tête ces faits », a martelé le parquetier.
Invité à dire son dernier mot puisque n’ayant pas d’avocat, M. Sarr a déclaré : « Je demande pardon. C’était une erreur. Ne me suivez pas dans ma colère. Je ne savais pas que cette affaire aller prendre cette tournure ».
Le juge n’a pas répondu à son appel. Il lui a infligé un an ferme. « On ne vas plus jamais accepter que le pays soit en feu. On ne va plus le permettre. La justice va jouer son rôle. Le pays est connu pour sa paix. Et il en sera ainsi pour toujours pour des personnes comme vous », a-t-il asséné.