MOUHAMADOU MAKHTAR CISSÉ, DG DE LA SENELEC: « Le poste qui alimente le Palais en courant n’est pas télécommandé à cause de l’indiscipline des Sénégalais »

Le Directeur général de la SENELEC  a mentionné, pour le déplorer, les attitudes qui retardent les dépannages en cas de désagrément. « Tous les postes ne sont pas télécommandés. C’est l’exemple du poste de centre-ville qui alimente la Présidence de la République en courant. Ce poste n’est pas télécommandé à cause de l’indiscipline des Sénégalais », a révélé Mouhamadou Makhtar Cissé.

Il y a une antenne sur ce poste. Mais, constate-t-il, les gens sont venus construire des immeubles qui font que l’antenne n’est plus accessible. « Donc, quand le Palais est coupé, on est obligé de dépêcher un agent d’ici (SENELEC Hann), qui prend sa voiture. Et avec la circulation, il va jusqu’au centre-ville pour soulever un disjoncteur. Alors que si le poste était commandé, il irait sur son ordinateur et, en un clic, le disjoncteur est soulevé. C’est à ce niveau de performance là que nous voulons arriver sur l’ensemble des postes de Dakar qui sont au nombre de 2000 », a-t-il assuré non sans indiquer que la SENELEC est en train de mettre d’autres lignes de secours.

Lesquelles, d’après lui, feront que quand le courant est coupé quelque part, le défaut sera vite isolé avant de remettre les clients en service.

« Il faut mettre le système électrique sénégalais aux normes des standards des pays qui ont de l’électricité régulièrement avec un minimum de désagréments pour les clients. Cela a un coût, mais tous ces projets sont imaginés. Si les investissements sont réalisés, nous serons aux normes en 2020. »

« Les coupures d’électricité peuvent coûter 2 milliards à la SENELEC »

Pour cela, le DG estime que les Sénégalais doivent les aider dans les comportements, la discipline. D’autant que le désordre de distribution dans les quartiers, les branchements frauduleux et anarchiques, le non-respect des normes portent préjudice à l’ensemble de la clientèle.
« L’électricité est un produit très sensible avec lequel il ne faut pas s’amuser. Donc, les gens devraient avoir des comportements de citoyens. Parfois, ce sont les voisins qui privent le quartier de d’électricité et non la SENELEC. Les gens pensent que SENELEC peut couper le courant quand elle veut. Cela est faux », soutient M. Cissé.
Ce que confirme le Secrétaire général de la boite. D’après Abdoulaye Diagne, il y a une Commission de régulation qui fait appliquer à la SENELEC des pénalités. « Les coupures nous portent préjudice. Nous payons parfois des pénalités qui avoisinent 2 milliards de francs Cfa. Les coupures ne nous arrangent pas », explique-t-il.

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