La famille de Boubacar Ndong n’entend pas lâcher du lest dans son bras de fer avec la gendarmerie de Yarakh.
Le corps de Boubacar Ndong sera exhumé pour les besoins d’une contre-autopsie entreprise par sa famille pour la manifestation de la vérité sur les circonstances de sa mort. Soutenus par le Forum civil qui entend mettre à leur disposition deux médecins légistes marocains, les proches du défunt vont porter plainte contre l’Etat du Sénégal. D’ailleurs, un pool d’avocats est en train de prendre forme, confie Mouhamed Ndiongue à l’Observateur.
Si ce dernier croit dur comme fer que son neveu ne s’est pas suicidé comme veut le faire croire la gendarmerie, c’est parce que fait-il savoir, la dernière fois qu’il l’a vu, il n’y avait aucun objet pouvant lui faciliter cet acte. Il renchérit qu’il a été témoin de faits assez troublants à la gendarmerie.
A l’en croire, alors que Boubacar Ndong était dans le violon et ne portait qu’une culotte à cause de la chaleur qui prévalait, un gendarme a menacé de lui faire sa fête. Un autre fait serait venu s’ajouter à cette menace peu voilée. “Vers 18 h30, lorsque nous quittions les locaux de la gendarmerie, nous avons entendu des cris stridents qui nous fait frissonner”, rapporte-t-il.
Revenant sur les faits qui ont valu à Boubacar Ndong son arrestation, Mouhamed Ndiongue révèle que c’est suite à une brouille avec son patron qu’il a confisqué le véhicule de ce dernier qu’il confiera à un de ses amis qui vit à Kaolack. Arrêté par les gendarmes, ce dernier passe aux aveux et donne aux gendarmes le nom de celui qui lui a donné les clés du véhicule. C’est ainsi qu’un stratagème a été mis en place pour alpaguer Ndong qui mordra à l’hameçon. Il devait être déféré au parquet ce lundi. Hélas, il a passé l’arme à gauche dimanche dans des circonstances peu claires bien que la gendarmerie, par le biais de la brigade prévôtale, parle de suicide par pendaison. L’autopsie a confirmé cette thèse qui ne convainc pas la famille de la victime.
