Les habitants de la capitale orientale sont toujours sous le choc de ce lundi macabre. Et c’est le conseiller municipal et responsable de l’Apr, Mamadou dit Vieux Ndiaye, qui se fait violence pour revenir sur les circonstances de la mort du tailleur Ibrahima Diop.
C’est chez lui que tout a commencé. Sous ses yeux. Il raconte : « Lundi dernier, des éléments de la garde rapprochée du candidat Pur ont aperçu des affiches sur le mur de ma maison et les ont arrachées, alors que j’étais assis à côté. Quand je les ai interpellés, l’un d’eux a marché sur moi, m’administrant une baffe. Ce que mes enfants n’ont pas digéré. Ils ont échangé des insanités les plus grossières.
Les autres gardes qui suivaient la scène se sont rapprochées, ont brandi leurs machettes, m’ont roué de coups, sous les yeux de mes enfants. Ibrahima Diop, venu les calmer, a reçu un coup de machette et s’est affalé dans son sang. Voilà ce qui s’est passé. Il s’agit d’une affaire entre les éléments de la sécurité du Pur, dont la permanence se trouve en face de chez moi, et ma famille ».
Regrettant la disparition du tailleur, Vieux Ndiaye pleure : « je suis le choc. D’autant plus que le défunt était d’une politesse débordante. Il venait de se marier au mois de septembre. Que les auteurs soient arrêtés et punis à hauteur de leur acte».
L’Observateur