Mort d’Abdoulaye Baldé en Lybie : Les premières confidences de sa famille…

Après la mort tragique en Libye, d’Abdoulaye Baldé ressortissant de la commune de Guiro Yéro Bocar dans la région de Kolda, Dakaractu/ Kolda est allé recueillir les premières confidences de la famille du défunt.

D’après sa famille, Abdoulaye Baldé, parti dans ce pays en 2017, a été tué pour « 600 dinar libyen » prix de l’essence que son employeur lui avait conseillé de vendre.

L’incident s’est produit vers 21 heures, la nuit du mardi 08 août et il succombera à ses blessures le mercredi 09. Il était âgé de 28 ans, orphelin de mère et de père. Une situation de vie difficile afin de l’améliorer le conduisit en Lybie. Et cette entreprise lui sera fatale car il y perdra la vie loin des siens.

Les membres de sa famille dans l’émoi et la consternation se sont confiés à Dakaractu/Kolda. Et dans cet entretien, la famille à travers son grand frère Idrissa Baldé, sa grand-mère Adja Maïmouna Baldé expliquera dans une tristesse indescriptible les circonstances.

Adja Maïmouna Baldé, grand-mère du défunt, les larmes aux yeux se prononce en ces termes :  « mon petit-fils est parti à jamais, mais je m’en remets à Dieu. Il était parti pour améliorer nos conditions de vie car la vie était dure ici. Dans cette entreprise, il a été arraché tôt à notre affection. Il n’avait aucun problème et vivait en paix avec tout le monde. Mais sa seule ambition était de gagner sa vie pour améliorer nos vies. Il a perdu sa mère et son père. Il me confiait qu’il transformerait nos pauvres cases en un joli bâtiment mais son rêve a été brisé par une mort brutale. Il voulait faire comme les nombreux émigrés de notre village en construisant une belle maison et nous mettre à l’abri du besoin. Ma peine est trop grande. Je prie Dieu qu’il repose en paix. Mais ce qui m’a le plus fait mal est qu’il qu’il soit inhumé en l’absence de sa famille. Nous voulons que l’État nous assiste » déplore-t-elle.

Abdoulaye était issu d’une famille nécessiteuse et l’habitat témoigne de cette situation avec trois cases en chaume de fortune. L’eau stagnante dans la cour, mouillant même le mur d’enceinte en dit long sur son souhait ardent de réussir. Actuellement, la maison ne désemplit pas, les gens viennent présenter leurs condoléances à la famille éplorée en leur remontant le moral.

Par ailleurs, il faut noter que la commune de Guiro Yéro Bocar compte beaucoup d’émigrés en Espagne, au Portugal, en Lybie entre autres. Ceci pourrait être le mobile de son départ car ces derniers ont tous transformé leurs maisons familiales en de jolies terrasses.

Sa tante en détresse, murmure entre deux sanglots : « nous avons appris le décès d’Abdoulaye par les réseaux sociaux. Son seul souci était de vouloir améliorer les conditions de vie de sa famille. Malheureusement, il part sans femme ni enfant. Aux autres jeunes candidats à l’émigration, restez chez-vous, qu’Abdoulaye vous serve d’exemple » confie-t-elle.

Idrissa Baldé (ex émigré aussi en Lybie) grand-frère du défunt, en chaudes larmes témoigne : « il est mort à cause de son travail. Je me pose mille questions sur cette mort et j’arrive difficilement à faire le deuil. C’est après un échange avec des autochtones sur le prix d’essence qu’il vendait pour son patron qu’il a été tué par balles. Il a laissé un grand vide dans notre famille. C’est lui qui nous envoyait de l’argent chaque mois pour acheter des vivres. Mais son souhait était de continuer vers l’Europe. J’ai fait une année en Lybie en exerçant le métier de ferrailleur, mais la mort de ma mère m’avait fait revenir. À ce titre,  je demande à l’État du Sénégal de nous venir en aide… »

Dakaractu

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