La politique va-t-elle avoir raison des relations de cousinage et de bon voisinage qui liaient Mor Ngom à Aïda Mbodj ? Difficile de répondre par l’affirmative. Mais si les attaques de la présidente du Conseil départemental de Bambey envers le président de l’Apr ne cessent pas, Mor Ngom pourrait en découdre avec elle. Déjà, il a annoncé la couleur. C’était en marge de la finale du championnat des navétanes dans la commune de Ndangalma dont il est le maire.
Très remonté contre celle qu’il nommait il n’y a guère ma sœur, Mor Ngom dira : «Ceux qui ont de la mémoire ne m’ont jamais entendu parler de Aïda Mbodj. Mais aujourd’hui, je suis obligé de parler d’elle. Il faut qu’elle arrête. Je serais le premier à la féliciter si elle était arrivée à être la présidente du groupe parlementaire des Libéraux et démocrates, parce que nous partageons le Baol. Mais parce qu’elle a perdu un combat Pds-Pds elle veut en profiter pour attaquer le Président Macky Sall. Ça, je vous assure, je ne l’admettrais jamais, parce que nous ne sommes pas amnésiques. Ma sœur a eu à dire à Bambey que ce que le Président Macky Sall a fait pour ce département, aucun Président, aucun gouvernement ne l’a fait. Si aujourd’hui, Fantômas est resté dans notre culture politique, c’est elle-même qui l’a sorti. Je la respecte beaucoup. Elle n’a qu’à régler son problème politique au sein de son parti politique et nous laisser en paix et laisser le Président Macky Sall s’occuper des problèmes des Sénégalais, régler la demande sociale.»
Le responsable apériste ajoutera, sous forme de menace voilée : «Si elle n’obtempère pas, elle nous trouvera sur son chemin.» Et Mor Ngom de railler son adversaire politique : «On nous parle de Bambey, de la lionne de Bambey. Dites-moi où Aïda Mbodji est-elle majoritaire ? Elle est présidente du Conseil départemental, mais nous savons ce qui est arrivé pour qu’elle le soit. Je défie quiconque, statisticiens, politiciens, pour prouver qu’elle est majoritaire dans ce département.
Nous sommes 12 collectivités locales, elle n’en commande qu’une seule et elle n’est même pas majoritaire dans la commune de Bambey. Les chiffres sont là, vérifiables. Son frère a eu un chiffre, Benno bokk yaakaar un chiffre, et elle un chiffre. Allez voir ces chiffres pour savoir qui est majoritaire. 12 collectivités locales, elle n’en contrôle qu’une. Dites-moi, où est ce qu’elle est majoritaire ? Elle est lionne de quelle forêt ? Je veux savoir. J’en parle peut-être avec un pincement au cœur parce que je connais les relations qui liaient Aïda Mbodj au président de la République Macky Sall. Je crois quand même que lou eup tourou.»
Sur la crise qui sévit à l’Assemblée nationale, Mor Ngom reste convaincu que «ce n’est pas une crise parlementaire. C’est une crise Pds-Pds. Il n’y a aucune crise des institutions du Sénégal. Nous ne sommes pas derrière Fada mais nous sommes en politique. La politique, c’est de la ruse, de la représentativité.
Quand le Pds était au pouvoir, qu’est-ce qu’ils n’ont pas fait pour éliminer définitivement l’Apr de l’échiquier politique. Nous avons eu notre stratégie pour échapper à l’ensemble des obstacles qui étaient érigés sur notre chemin». Interpellé sur la léthargie au sein de l’Apr, le maire de Ndangalma renseigne que son parti se porte comme un charme dans le département de Bambey. Sur la coalition Benno bokk yaakaar, le ministre-conseiller à la présidence de la République a annoncé la structuration prochaine de cette mouvance présidentielle