L’État a fait appel de la décision du tribunal de grande instance de Paris rejetant sa demande de saisie des appartements de Karim Wade et Bibo Bourgi, sis dans le 16e arrondissement parisien. Mais il ne compte pas s’arrêter là dans sa volonté de mettre la main sur les biens de l’ancien ministre d’État. Il vise également 24 comptes bancaires appartenant à des complices présumés de Karim.
La procédure remonte au 26 juin 2014. Le Sénégal avait introduit à Monaco une demande d’entraide pénale internationale pour la saisie conservatoire des avoirs détenus dans les comptes en question.
Le 17 novembre 2015, l’État saisit la présidente du tribunal de première instance de Monaco pour obtenir la saisie-arrêt sur tous les fonds ou valeurs gardés au Julius Baer Bank et appartenant à Karim, Bibo, Mamadou Pouye et certaines sociétés visées dans le cadre de cette procédure. Il mit en garantie sa créance de 10 milliards FCFA représentant les intérêts civils prononcés par la Crei suite à la condamnation de Karim Wade.
La demande sera rejetée. L’État reviendra à la charge le 11 décembre 2015 devant la Cour d’appel de Monaco. Dans son verdict, cette juridiction autorise l’État à pratiquer deux saisie-arrêt du même montant chacune (10 milliards), d’abord sur les avoirs détenus par les mis en cause présumés et ensuite sur les comptes des sociétés visées par la procédure.
Les détenteurs des comptes bancaires en question ont fait appel de cette décision. Ce qui fait que l’affaire est toujours pendante à Monaco. Et promet de longues prolongations de l’affaire Karim Wade. (Source : Libération)
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