Modou Diagne Fada cogite toujours sur son poste de président du groupe parlementaire des libéraux. Va-t-il laisser du lest? En tout cas, dans les prochaines semaines, il va soumettre cette question aux instances provisoires de son parti qui seront installées.
“La loi ne m’oblige pas de rendre le poste de président du groupe parlementaire des libéraux. Parce que, on peut parfaitement diriger un groupe parlementaire sans appartenir au parti dominant”, a indiqué le président du conseil départemental de Kébémer. En 2007, rappelle-t-il sur Sud Fm, “j’avais fini de conduire la liste Warwi. Je n’étais d’aucun parti politique et j’avais dirigé, pendant un an, un groupe parlementaire avec d’autres députés.
Selon le député, la loi est très claire, parce que c’est le règlement intérieur de l’Assemblée qui régit les groupes parlementaires. “Du point de vue de la loi stricte, j’ai parfaitement la possibilité de continuer à diriger le groupe parlementaire tant que la majorité des députés constituant ce groupe me font confiance”.
Maintenant, avance Modou Diagne, “c’est une question politique que nous allons aborder dans le cadre des instances provisoires qui seront bientôt installées. Si le parti me demandait de quitter la tête du groupe parlementaire, je le ferais volontiers. Mais le parti ne peut pas me demander de prendre une décision contraire à la loi. Personnellement, je ne m’accroche plus à ce groupe. Je voulais montrer à la face du monde que j’avais le droit avec moi, j’avais la majorité avec moi. Maintenant que c’est démontré, je n’ai plus besoin de m’accrocher autour de ce poste. A moins que que le débat continue. Si le débat de la contestation continue, si le débat de la plainte continue, naturellement, je serais obligé de garder encore encore une fois ce poste. Je n’agirais point sur la pression de qui que se soit”.
A rappeler que Modou Diagne Fada a créé, la semaine dernière, sa propre formation politique, le Démocrate réformateur yeesal (Rdr/Yessal). Il a été exclu du Pds, il y a six mois.