Les sorties d’Idrissa Seck n’empêchent pas le pouvoir de dormir. C’est ce que le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique semble affirmer dans son entretien avec L’Observateur paru ce samedi 24 février.
Les agitations des ministres et autres partisans du régime, qui suivent les déclarations et piques lancées par Idrissa Seck, ne signifient nullement qu’il est considéré comme le concurrent direct de Macky Sall à l’élection présidentielle 2019. C’est ce que pense Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l’Intérieur, qui dans son échange avec nos confrères a laissé entendre que le pouvoir détient d’autres informations sur les potentiels adversaires du Président.
« On ne peut pas diriger un Etat, sans pour autant savoir ce que pensent les gens. Ce n’est pas parce qu’aujourd’hui, les gens lui (Idrissa Seck) donnent le micro tous les jours, qu’il fait peur. On ne peut pas être à un an des élections sans savoir les potentiels candidats, ceux qui sont déclarés et ceux qui sont en train de se préparés. Un Etat bien organisé, ne peut pas être aujourd’hui surpris par des candidats », a laissé entendre le ministre de l’Intérieur qui ajoute qu’il « ne fait pas partie de ceux qui répondent à Idy ».
Revenant sur les répliquent apportées par ses camarades de parti et autres membre du gouvernement aux déclarations du leader du parti Rewmi, Aly Ngouille Ndiaye affirme que chacun donne une réponse en fonction de son niveau. Il ajoute également : « On ne peut pas laisser le terrain libre à Idrissa Seck. si la question mérite réponse, on répond et on donne une réponse appropriée. La réponse n’est pas mauvaise. C’est la polémique qui n’est pas bonne. Si Idrissa Seck pose un problème, nous qui gérons les dossiers, lui donnons une réponse appropriée. Mais, s’il pose des problème sérieux et qu’on ne répond pas, les gens peuvent penser qu’il a raison ».