L’éducation avec un grand E reste l’ascenseur social par excellence et le premier étage est indéniablement
le Baccalauréat! Qui ne se souvient pas encore de la fierté ressentie le jour où il fut auréolé de ce premier diplôme universitaire? Ce sésame mythique annonciateur d’un avenir meilleur se doit de garder toute sa valeur pour ne pas dire toute sa sacralité, dans le contexte mondial de compétition des nations et des peuples. Aussi, sommes nous nombreux à compatir, comme anciens bacheliers, parents et même grand-parents d’élèves, au stress supplémentaire des aspirants de cette année, pris qu’ils sont dans le tourbillon des fuites annoncées, supposées ou effectives. Ce Bac 2017 tumultueux nous interpelle tous quant aux vacillements de notre socle moral collectif. Évidemment, en première ligne il y’a le « trafiquant-fuiteur » que l’appât du gain ne fait reculer devant rien et le procureur dans l’exercice normal de ses fonctions se chargera de le démasquer. Mais il y’a surtout l’acheteur, que l’on peut quand même imaginer être …. un parent d’élève! Auquel cas, quelle leçon de vie donne t-on si tôt à son chérubin? Que dans la vie, on peut s’en sortir par la triche? Puis, il y’a le sytème de sécurisation des épreuves qui, il faut le reconnaître, n’a pas tenu ses promesses. Vu l’ampleur des dégâts des eaux, nul doute qu’aux lendemains de cette session, une réflexion inclusive sera lancée pour adopter une démarche globale de sécurisation des épreuves déclinée en règles et procédures blindées en utilisant les meilleures technologiques disponibles. Il y va de la crédibilité de notre cher Bac, clé précieuse qui nous a ouvert à tous la voie de ce que nous sommes devenus.