De nombreux Indiens se sont mobilisés dans les grandes villes du pays, mercredi 28 juin, pour dénoncer les violences perpétrées contre les minorités par les extrémistes hindous.
Ils ont été “des milliers” à descendre dans la rue, mercredi 28 juin, pour “rompre le silence” qui entoure les violences faites aux musulmans et aux intouchables en Inde. À Delhi, Bombay, Bangalore, Hyderabad et Calcutta, de nombreux manifestants ont répondu à un appel lancé sur les réseaux sociaux, sous le hashtag #NotInMyName, pour dire qu’ils ne se reconnaissaient pas dans les discriminations et les violences communautaires qui se multiplient dans le pays.
Dans la capitale, rapporte The Indian Express, ils ont installé un grand panneau “sur lequel avait été dessinée une carte de l’Inde marquée de taches rouges représentant tous les lynchages qui se sont produits pour des questions religieuses depuis 2015”. L’idée était d’alerter le gouvernement sur la dérive en cours et de rendre hommage aux victimes, tels “Junaid Khan, un adolescent de 15 ans poignardé il y a huit jours à bord d’un train, Pehlu Khan, un éleveur de vaches laitières battu à mort il y a trois mois pour avoir simplement transporté du bétail, ou Mohammad Akhlaq, assassiné à son domicile en 2015, parce qu’il était soupçonné d’avoir de la viande de bœuf dans son réfrigérateur”.
“Pas l’Inde que nous voulons”
Pour le Hindustan Times, “la laïcité est mise en danger” par l’extrême droite hindoue et ses brigades de défense des vaches. “Nous sommes scandalisés par les violences systémiques faites aux minorités, ce n’est pas l’Inde que nous voulons”, a déclaré le réalisateur Saba Dewan, qui est à l’origine des manifestations.
Avec courrierinternational.com