Un migrant est mort dimanche matin dans l’enclave de Melilla après avoir traversé, avec environ 200 personnes, la clôture avec le Maroc. Depuis la fermeture progressive de la route libyenne vers l’Italie, le Maroc est devenu le premier pays de transit des migrants en Méditerranée. Et la pression s’accentue aux frontières nord du royaume chérifien.
C’est l’un des assauts sur la barrière grillagée les plus importants depuis le début de l’année. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), l’Espagne a enregistré le chiffre record de 48 000 entrées clandestines sur son sol en 2018, dont environ 5 000 réalisées par voie terrestre via les enclaves de Sebta et Melilla; alors que le Maroc dit avoir stoppé plus de 50 000 tentatives de passage vers l’Union européenne.
Sous pression, la marine royale oscille entre opérations dites de sauvetage et répression. A deux reprises, elle a tiré à balles réelles sur des migrants, faisant un mort.
Les autorités sont de plus en plus critiquées pour leur mauvais traitement des migrants, notamment via ces convois d’éloignement forcé réalisés dans des conditions déplorables.
Le Maroc est en pourparlers via l’Espagne avec l’Europe pour obtenir des fonds d’urgence de l’UE. Des moyens financiers et techniques qui se font attendre pour le Maroc, qui a par ailleurs réitéré au début du mois son opposition à l’installation de hotspots sur son sol, ces centres de traitement administratif hors UE voulus par Bruxelles.
Rfi