Michelle Obama ne pardonnera jamais à Trump ces mots…

(FILES) In this file photo taken on October 27, 2016, US First Lady Michelle Obama speaks during a campaign rally for Democratic presidential nominee Hillary Clinton in Winston-Salem, North Carolina. Michelle Obama says she can "never forgive" Donald Trump for questioning her husband's American citizenship, saying he and other "birthers" put her family at risk, in her hotly anticipated new memoir. Obama also says she was surprised that so many American women voted for the "misogynist" Trump over Hillary Clinton, "an exceptionally qualified female candidate," in the 2016 election. The book, "Becoming," hits stores on November 13, 2018. / AFP / Jewel SAMAD

L’ex-première dame des États-Unis publie mardi prochain ses mémoires intitulées « Becoming ». Dans des extraits révélés ce vendredi, elle décrit l’actuel président américain comme quelqu’un « d’insensé et de mesquin » à qui elle n’a pas pardonné ses insinuations sur le lieu de naissance de Barack Obama. « Donald Trump, par ses sous-entendus grossiers et dangereux, a mis ma famille en danger. Et je ne lui pardonnerai jamais cela », y écrit-elle notamment.

Michelle Obama écrit dans ses mémoires à paraître mardi qu’elle ne pardonnera jamais à Donald Trump d’avoir mis en doute la citoyenneté de son époux et fait la promotion des théories conspirationnistes connues aux États-Unis sous le nom de « birther movement », rapporte ce vendredi le Washington Post. Dans son livre intitulé « Becoming » (« Devenir »), l’ancienne première dame qualifie « d’insensé et de mesquin » le fait d’avoir donné crédit à cette idée complotiste selon laquelle le président Barack Obama serait né à l’étranger et n’était donc pas qualifié pour gouverner les États-Unis.

Des « sous-entendus grossiers et dangereux »

« Que se serait-il passé si un esprit instable avait chargé une arme pour aller à Washington ? Que se serait-il passé si cette personne était allée chercher nos filles », s’interroge Michelle Obama. « Donald Trump, par ses sous-entendus grossiers et dangereux, a mis ma famille en danger. Et je ne lui pardonnerai jamais cela. »

La native de Chicago se dit surprise que tant de femmes américaines aient voté pour le « misogyne » Trump, plutôt qu’Hillary Clinton en 2016. Elle ne cache pas non plus le choc ressenti lorsqu’elle a entendu l’enregistrement de Donald Trump dans lequel il se vantait de pouvoir « attraper les femmes par la chatte ». Elle évoque alors son « corps [qui] tremblait de colère ».

« Elle a reçu beaucoup d’argent pour écrire un livre et ils insistent toujours pour avoir de la matière à controverse », a commenté le président américain à la Maison blanche avant de s’envoler pour Paris. « Alors je vais répondre par une petite controverse : je ne lui pardonnerai jamais, à lui, de faire ce qu’il a fait à notre armée des États-Unis en ne la finançant pas correctement. […] Il a fallu que je la remette sur pied quand je suis arrivé. »

L’histoire de ses fausses couches

Dans ses mémoires de 426 pages, l’avocate se livre aussi sur sa vie intime, évoquant sa fausse couche il y a une vingtaine d’années. « C’était comme si j’avais échoué, je ne savais pas que les fausses couches étaient si fréquentes parce qu’on n’en parle pas », a déclaré la quinquagénaire, dans des extraits d’une interview à la chaîne ABC pour présenter son ouvrage.

« Nous sommes confrontées à notre propre douleur, pensant d’une certaine manière que nous sommes brisées ». Et l’épouse du 44e président des Etats-Unis d’ajouter: « C’est l’une des raisons pour lesquelles je pense que c’est important de dire aux jeunes mères que les fausses couches arrivent ».

Dans son livre, elle raconte aussi que leurs deux filles, Malia, 20 ans, et Sasha, 17 ans, sont venues au monde grâce à la fécondation in vitro. « L’horloge biologique est réelle »« parce que la production d’ovules est limitée », confie-t-elle à ABC. « Je l’ai réalisé quand j’avais 34 et 35 ans. Nous avons eu besoin de faire appel à la fécondation in vitro ».

Une thérapie de couple

Son mariage n’a pas toujours été un long fleuve tranquille, contrairement à l’image de couple parfait véhiculé par les Obama. L’ancienne Première dame révèle avoir suivi une thérapie de couple avec son mari. « Je connais beaucoup de jeunes couples en difficulté, et qui pensent que d’une certaine manière il y a quelque chose qui ne va pas chez eux. Et je veux qu’ils sachent que Michelle et Barack Obama, qui ont un mariage phénoménal et qui s’aiment, nous travaillons sur notre couple ».

En revanche, peu de chance de voir une Michelle Obama présidente. « Je n’ai jamais été une fan de politique et mon expérience ces dix dernières années n’a pas fait beaucoup pour changer ça. Je continue à être découragée par la méchanceté », écrit-elle dans ses mémoires, dont la promotion ne fait que commencer.

60 millions de dollars

Le « birther movement » visait à contester la légalité de la présidence d’Obama. Donald Trump a fini par cesser de relayer ces théories, mais n’a jamais présenté d’excuses à ce sujet.

Ces mémoires font partie d’un contrat passé entre le couple Obama et la maison d’édition Penguin Random House. L’accord prévoit que Barack et Michelle Obama publieront chacun un livre, en échange d’une somme de plus de 60 millions de dollars (52,9 millions d’euros). L’ancien président (2009-2017) doit encore remplir la part de son contrat.

Ouest-France

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici