Voici donc l’arme secrète d’Hillary Clinton pour anéantir Donald Trump. Jeudi, Michelle Obama a participé à un meeting dans le New Hampshire. Et pendant 25 minutes, elle a livré un vibrant plaidoyer pour le respect des femmes et contre le candidat républicain, une semaine après la publication d’un vieil enregistrement dans lequel il se vante de pouvoir « tout faire aux femmes ».
« Mardi, à la Maison blanche, nous avons célébré la journée internationale des filles, et j’ai eu le privilège de parler à des jeunes femmes extraordinaires, de leurs espoirs et de leurs rêves », commence Michelle Obama. « Je leur ai dit qu’elles méritaient d’être traitées avec dignité et respect et que l’avancement d’une société se mesure par sa façon de traiter ses femmes et ses filles. » Arrive Donald Trump.
« Un comportement de prédateur sexuel »
Donald Trump, dont elle n’a pas cité le nom, « a dit des choses sur les femmes qui sont choquantes et dégradantes. Je ne les répéterai pas ici », continue la First Lady. « Il s’est vanté d’avoir agressé sexuellement des femmes. Cela m’a secoué au plus profond de mon être. J’aimerais prétendre que ça n’est pas arrivé, que c’est un mauvais rêve, mais ce n’est pas quelque chose qui peut s’ignorer. Ça n’était pas des plaisanteries de vestiaire. C’est un individu puissant qui parle ouvertement et librement d’un comportement de prédateur sexuel, qui se vante d’embrasser et de caresser des femmes. Et il semble que ce ne soit pas juste un incident isolé mais un exemple de la façon dont il les a traitées toute sa vie. » Elle fait ici référence aux quatre femmes qui ont accusé Donald Trump d’attouchements, mercredi.
Selon Michelle Obama, « considérer ses propos comme une plaisanterie de vestiaire est une insulte à tous les hommes qui sont des maris, des pères et des frères. Un homme fort n’a pas besoin de rabaisser une femme pour se sentir puissant ».
« Respect fondamental de l’être humain »
Michelle Obama dénonce « les commentaires honteux à propos de nos corps. Le manque de respect pour notre intellect. Cette certitude qu’on peut tout faire à une femme. C’est cruel et ça fait mal. Comme quand vous marchez dans la rue et qu’un type crie un commentaire vulgaire. Ou qu’une personne au travail vous regarde ou vous touche un peu trop longtemps et que vous vous sentez mal dans votre peau. C’est ce sentiment d’horreur de nombreuses femmes quand quelqu’un les attrape et les agresse, qu’elles ont dit non mais qu’il n’écoute pas. Ça arrive chaque jour sur les campus universitaires et partout ailleurs. On croyait que c’était du passé, mais nous voilà en 2016, et on entend ces mêmes histoires dans la campagne »