Sollicitée après la victoire de Donald Trump à l’élection américaine, l’ex-Première dame a d’autres plans (pour l’instant). L’épouse de Barack Obama a connu une exposition médiatique inédite pour une Première dame aux États-Unis. Son avenir suscite les fantasmes, surtout après l’élection de Donald Trump.
Il faut dire que Michelle Obama a plusieurs fois crevé l’écran ces derniers mois. Le 25 juillet à Philadelphie, au premier jour de la Convention démocrate, Michelle Obama électrise son public, ébranle Twitter, crève l’écran pendant ses quinze minutes de discours.
Dans la foule des délégués démocrates réunis pour désigner leur candidate à la Maison blanche, l’ancien président Bill Clinton est filmé en pleine euphorie, lâchant un « wow » de bonheur à l’apogée du discours de la Première dame. La question brûle alors déjà les lèvres des journalistes tout autant que de nombreux Américains: et si c’était elle, la présidente qu’il faut aux États-Unis?
« Ce que j’ai préféré du premier jour de la Convention démocrate: Bill Clinton qui rit et applaudit »
La question lui est posée depuis plusieurs années, et la réponse de Michelle Obama n’a jamais bougé d’un iota. Valerie Jarrett, l’une de ses plus proches conseillères le jure à NBC: « Je suis sûre à 100% que ça n’arrivera jamais ». Le président lui-même a été forcé de couper court aux espérances: « Il y a trois choses dont je suis certain dans la vie. Que la mort viendra, qu’il faut payer des taxes, et que Michelle ne se présentera pas à la présidentielle », a-t-il lâché en janvier dernier.
« Elle va écrire un livre, c’est certain »
Au crépuscule de l’ère Obama, alors que Donald Trump doit s’installer à la Maison blanche le 20 janvier 2017, tous les regards se tournent vers l’actuelle « Flotus » (« First Lady of the United States », la Première dame des États-Unis), qui aura 53 ans au moment de la passation de pouvoir. Comme si, Barack Obama ayant fait son temps dans le Bureau ovale -et gagné quelques cheveux blancs-, Michelle Obama pouvait, passées les quatre années Trump, incarner ce troisième choix rêvé entre une Hillary Clinton impopulaire et un Donald Trump en roue libre.
Pour l’instant, observateurs et proches de la Première dame ont une certitude quant à son avenir: Michelle Obama va prendre la plume. « Elle va écrire un livre, c’est certain, ce n’est plus un mystère, assure Peter Slevin, ancien correspondant à Chicago pour le Wahsington Post et auteur de Michelle Obama: A life, interrogé par Le HuffPost. Barack écrira aussi ».
D’après Raphael Sagalyn, agent littéraire interrogé par le New York Times, « Michelle Obama a l’opportunité de vendre les mémoires de Première dame les plus rentables de l’histoire ». « Elle peut écrire tout ce qu’elle veut », confirme Georges Borchardt, également agent, pour qui les droits de publication des livres du couple présidentiel à l’étranger pourraient eux aussi dépasser des records. Dans Vanity Fair, Kate Andersen Brower, auteure de Premières femmes : la grâce et le pouvoir des Premières dames américaines modernes, dit savoir que le vice-président Joe Biden aurait déjà conclu un accord avec une maison d’édition pour Michelle Obama.
Des causes à défendre
Michelle Obama aura de quoi s’occuper après la publication de ce livre. En défendant notamment le bien-manger, l’égalité d’accès aux études supérieures ou l’éducation des jeunes filles, Michelle Obama a en effet été une Première dame prolifique. « Elle a occupé le rôle de Première dame comme aucune autre auparavant, estime Peter Slevin. Ce rôle ne répond de toute façon à aucune définition. Elle avait tout à inventer. »
Et la désormais ex-Première dame s’est assurée les moyens de poursuivre ses combats après la fin du deuxième mandat de son mari, indépendamment de la carrière de celui-ci. « Elle a toujours profondément voulu continuer à défendre ces causes après son départ », explique Peter Slevin.
Pour le journaliste devenu professeur à la Northwestern University, près de Chicago, Michelle Obama a été la plus ambitieuse des dernières Premières dames américaines. Après une Hillary Clinton s’invitant dans les dossiers de son mari président et s’attaquant d’emblée à réformer (sans y parvenir) le système de santé américain, et après une Laura Bush restée une discrète bibliothécaire quand son mari Georges était à la Maison blanche, Michelle Obama a eu, elle, « un projet clair et déterminé ». « Elle a eu une manière très stratégique de choisir les sujets sur lesquels elle allait travailler », explique Peter Slevin.
Contrairement à Hillary Clinton, qui avait investi la « West wing » (l’aile Ouest) de la Maison blanche, habituellement réservée au président, Michelle Obama ne s’est pas placée en actrice du jeu politique.
Elle est restée dans son bureau de l’aile est, tout en inscrivant des victoires significatives dans sa guerre contre la malbouffe: la très puissante Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) a agrandi la taille des indications caloriques sur les étiquettes alimentaires, et la non moins puissante chaîne de grande distribution Walmart a revu la composition de ses produits après la campagne de la Première dame.
Preuve qu’elle a bousculé les habitudes alimentaires des Américains, un hashtag « #ThanksMichelleObama » (« Merci Michelle Obama »), accompagné de photos de repas de cantine peu appétissants, a été largement relayé sur les réseaux sociaux en 2014, après l’adoption de nouvelles normes dans les établissements scolaires, sous l’impulsion de la Première dame.
La question lui est posée depuis plusieurs années, et la réponse de Michelle Obama n’a jamais bougé d’un iota. Valerie Jarrett, l’une de ses plus proches conseillères le jure à NBC: « Je suis sûre à 100% que ça n’arrivera jamais ». Le président lui-même a été forcé de couper court aux espérances: « Il y a trois choses dont je suis certain dans la vie. Que la mort viendra, qu’il faut payer des taxes, et que Michelle ne se présentera pas à la présidentielle », a-t-il lâché en janvier dernier.
« Elle va écrire un livre, c’est certain »
Au crépuscule de l’ère Obama, alors que Donald Trump doit s’installer à la Maison blanche le 20 janvier 2017, tous les regards se tournent vers l’actuelle « Flotus » (« First Lady of the United States », la Première dame des États-Unis), qui aura 53 ans au moment de la passation de pouvoir. Comme si, Barack Obama ayant fait son temps dans le Bureau ovale -et gagné quelques cheveux blancs-, Michelle Obama pouvait, passées les quatre années Trump, incarner ce troisième choix rêvé entre une Hillary Clinton impopulaire et un Donald Trump en roue libre.
Pour l’instant, observateurs et proches de la Première dame ont une certitude quant à son avenir: Michelle Obama va prendre la plume. « Elle va écrire un livre, c’est certain, ce n’est plus un mystère, assure Peter Slevin, ancien correspondant à Chicago pour le Wahsington Post et auteur de Michelle Obama: A life, interrogé par Le HuffPost. Barack écrira aussi ».
D’après Raphael Sagalyn, agent littéraire interrogé par le New York Times, « Michelle Obama a l’opportunité de vendre les mémoires de Première dame les plus rentables de l’histoire ». « Elle peut écrire tout ce qu’elle veut », confirme Georges Borchardt, également agent, pour qui les droits de publication des livres du couple présidentiel à l’étranger pourraient eux aussi dépasser des records. Dans Vanity Fair, Kate Andersen Brower, auteure de Premières femmes : la grâce et le pouvoir des Premières dames américaines modernes, dit savoir que le vice-président Joe Biden aurait déjà conclu un accord avec une maison d’édition pour Michelle Obama.
Des causes à défendre
Michelle Obama aura de quoi s’occuper après la publication de ce livre. En défendant notamment le bien-manger, l’égalité d’accès aux études supérieures ou l’éducation des jeunes filles, Michelle Obama a en effet été une Première dame prolifique. « Elle a occupé le rôle de Première dame comme aucune autre auparavant, estime Peter Slevin. Ce rôle ne répond de toute façon à aucune définition. Elle avait tout à inventer. »
Et la désormais ex-Première dame s’est assurée les moyens de poursuivre ses combats après la fin du deuxième mandat de son mari, indépendamment de la carrière de celui-ci. « Elle a toujours profondément voulu continuer à défendre ces causes après son départ », explique Peter Slevin.
Pour le journaliste devenu professeur à la Northwestern University, près de Chicago, Michelle Obama a été la plus ambitieuse des dernières Premières dames américaines. Après une Hillary Clinton s’invitant dans les dossiers de son mari président et s’attaquant d’emblée à réformer (sans y parvenir) le système de santé américain, et après une Laura Bush restée une discrète bibliothécaire quand son mari Georges était à la Maison blanche, Michelle Obama a eu, elle, « un projet clair et déterminé ». « Elle a eu une manière très stratégique de choisir les sujets sur lesquels elle allait travailler », explique Peter Slevin.
Contrairement à Hillary Clinton, qui avait investi la « West wing » (l’aile Ouest) de la Maison blanche, habituellement réservée au président, Michelle Obama ne s’est pas placée en actrice du jeu politique.
Elle est restée dans son bureau de l’aile est, tout en inscrivant des victoires significatives dans sa guerre contre la malbouffe: la très puissante Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) a agrandi la taille des indications caloriques sur les étiquettes alimentaires, et la non moins puissante chaîne de grande distribution Walmart a revu la composition de ses produits après la campagne de la Première dame.
Preuve qu’elle a bousculé les habitudes alimentaires des Américains, un hashtag « #ThanksMichelleObama » (« Merci Michelle Obama »), accompagné de photos de repas de cantine peu appétissants, a été largement relayé sur les réseaux sociaux en 2014, après l’adoption de nouvelles normes dans les établissements scolaires, sous l’impulsion de la Première dame.
Elle s’est construit son propre auditoire
Critiquée tantôt pour avoir collaboré de trop près avec les industriels, tantôt pour ne pas être allée assez loin, la First Lady est en tout cas parvenue à s’attirer sa propre audience par ses propres canaux.
Qu’elle danse dans la voiture de James Corden pour son célèbre « Carpool Karaoke », qu’elle fasse les courses avec Ellen DeGeneres ou des vidéos Vine pour ses propres réseaux sociaux, la First Lady a été, tout autant que Barack Obama, une experte en communication.
« Si vous arrivez à faire rire les gens, vous aurez toute leur attention », dit-elle régulièrement. C’est ce qui lui vaut de n’être pas perçue comme une femme politique mais comme une mère de famille, une épouse, ou une Afro-américaine. « Elle comprend le pouvoir de son histoire personnelle, de son parcours, explique Peter Slevin. Elle sait parler d’elle aux gens, qui peuvent se voir à travers elle ». Son franc-parler, qui la pousse à se moquer allègrement de son mari sur les plateaux de télévision ou à évoquer ses angoisses de mère, lui ont offert un auditoire inédit pour une Première dame. En 2016, Michelle Obama était au 13e rang du classement 2016 Forbes des 100 femmes les plus puissantes du monde, devant Oprah Winfrey, Aung San Suu Kyi, la reine Elizabeth ou Anna Wintour.
Critiquée tantôt pour avoir collaboré de trop près avec les industriels, tantôt pour ne pas être allée assez loin, la First Lady est en tout cas parvenue à s’attirer sa propre audience par ses propres canaux.
Qu’elle danse dans la voiture de James Corden pour son célèbre « Carpool Karaoke », qu’elle fasse les courses avec Ellen DeGeneres ou des vidéos Vine pour ses propres réseaux sociaux, la First Lady a été, tout autant que Barack Obama, une experte en communication.
« Si vous arrivez à faire rire les gens, vous aurez toute leur attention », dit-elle régulièrement. C’est ce qui lui vaut de n’être pas perçue comme une femme politique mais comme une mère de famille, une épouse, ou une Afro-américaine. « Elle comprend le pouvoir de son histoire personnelle, de son parcours, explique Peter Slevin. Elle sait parler d’elle aux gens, qui peuvent se voir à travers elle ». Son franc-parler, qui la pousse à se moquer allègrement de son mari sur les plateaux de télévision ou à évoquer ses angoisses de mère, lui ont offert un auditoire inédit pour une Première dame. En 2016, Michelle Obama était au 13e rang du classement 2016 Forbes des 100 femmes les plus puissantes du monde, devant Oprah Winfrey, Aung San Suu Kyi, la reine Elizabeth ou Anna Wintour.
Claire Digiacomi (Le Huffington Post)