On attendait des révélations sur des cas de Meurtres d’enfants lors de la conférence de presse de la police, annoncée en grande pompe. En lieu et place on nous sert des plans et des informations déjà connues.
La sécurité et la surveillance au niveau des frontières a été renforcées. C’est ce qu’a annoncé le commissaire divisionnaire, Abdoulaye Diop, directeur de la Sécurité publique, lors du point de presse tenu à la Direction générale de la police nationale. Il se prononçait sur les mesures prises contre les cas d’enlèvements et de meurtres d’enfants. « Des renforts conséquents ont été apportés au niveau des frontières, les moyens de communications mis en place par l’Etat augmentés pour abréger les délais à certains problèmes qui se posent » a-t-il dit. Il n’a cependant pas précisé si ces mesures ont été prises par égard au profil des meurtriers.
SIX ENFANTS DE TOUBA
Mansour, qui avait été accusé d’avoir séquestré six enfants à Touba et arrêté, ne serait pas le kidnappeur qu’on décrit. Selon le directeur de Sécurité publique : « après enquête, on s’est rendu compte que c’était des enfants de la rue qu’il avait récupérés et il tentait de les remettre à leurs parents. Donc, aucune suite n’a été réservé à cette affaire ». En d’autres termes, l’homme était un bienfaiteur qui s’est retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment, au lendemain du meurtre crapuleux du petit Serigne Fallou Ba.
Une task force,
« Au niveau des différents commissariats de police, fait-il savoir, il y a les brigades de recherche, les brigades anti-criminalité et des éléments de renseignement qui participent à la lutte contre le phénomène », relève le directeur de la Sécurité publique.
Il informe, en outre, qu’en amont, une task force, regroupant la Dst, la Sécurité publique, la Direction de la police judiciaire, est mise sur pied depuis quelques jours.
« L’autorité supérieure n’a ménagé aucun effort pour mettre à notre disposition un renfort consistant en effectifs et en moyens matériels… On ne parle plus de moyens matériels, ça appartient au passé. Nous avons de nouveaux véhicules de police, des matériels mais aussi du personnel nécessaire pour faire face à ces délinquants et à les neutraliser », se réjouit le directeur.
Dans le même créneau de révélations, il souligne que « beaucoup de véhicules » ont été mis à la disposition de la police pour faire face, non sans mettre l’accent sur l’existence de « passerelles de communication » entre ses services et la population pour prévenir certains faits délictuels.
Ainsi, le directeur de la Sécurité publique, qui rassure que le terrain est régulièrement occupé, détaille : « La présence policière est devenue visible, au niveau de Dakar. Vous pouvez le constatez, au niveau de certains points sensibles, dans les zones criminogènes, un peu partout. Les hommes qui sont en civil sont beaucoup plus nombreux que les hommes qui sont en tenue ».
Prônant une démarche de proximité, il a lancé un appel à toutes les franges de la population pour ensemble mener le combat à travers une bonne collecte d’informations utiles.