La manifestation politique que le communicateur traditionnel entend organiser à Diourbel le 30 mars prochain suscite des mécontentements. Des jeunes et certains leaders politiques de la localité sont montés au créneau pour s’opposer à la tenue de ce meeting initié par Khadim SAMB.
Le reporter de lutte de la radio Sud Fm veut organiser le 30 mars prochain « un méga meeting » à Diourbel sous la présence annoncée du président de la République. Seulement, ils sont nombreux les Diourbellois qui voient d’un mauvais œil la tenue de cette manifestation qui fait de plus en plus parler dans la localité. Certains leaders politiques de la localité trouvent que ce meeting est juste un prétexte pour parachuter dans la localité un leader qui n’y habite pas. «Khadim SAMB n’est pas Diourbel, il est de Mbacké. S’il veut descendre dans l’arène politique, il n’a qu’à aller chercher une base ailleurs. Il n’est pas question qu’il soit parachuté à Diourbel qui ne manque pas de leaders. Au lieu de vouloir nous imposer un autre, le président devrait sceller l’unité entre les nombreux leaders qui sont à couteaux tirés dans la localité », confie un membre du parti de Macky SALL. Une observation très largement partagée par d’autres hommes politiques de la localité qui, entre quatre murs, dénoncent ce qu’ils considèrent comme une volonté de Macky de leur imposer Khadim SAMB.
Les hommes politiques ne sont pas les seuls à fustiger la tenue de ce meeting. Les jeunes se sont également fait entendre. Ces derniers estiment que le Stade Ely Manel FALL où Khadim SAMB veut accueillir le chef de l’Etat est en état de délabrement avancé et ne saurait pouvoir accueillir des milliers militants déchainés. Sur le réseau social facebook, la résistance s’organise. «Seule la population diourbelloise peut faire face aux récupérateurs politiques qui ont pris Diourbel comme cible pour y constituer leurs bases politiques alors qu’en réalité ils n’ont aucun projet pour Diourbel. La preuve, le dernier récupérateur qui s’est signalé a pris comme cible le stade Elimanel FALL pour y tenir son meeting alors que le stade est en état de délabrement avancé. « Wolof ndiaye néna kou sarakhoul talibè nga baka ak limou yoor ». Nous disons non à toute tentative qui a pour finalité de faire de la récupération politique et aggraver le délabrement avancé de notre pauvre patrimoine local », peut-on lire sur un post qui appelle à la « résistance ». Sur le terrain, la contestation n’est pas moins véhémente. Les responsables de la Sonacos, qui joue ses matches à domicile dans ce stade, sont aussi remontés contre cette manifestation qui, selon eux, risque de dégrader le reste de la pelouse qui est déjà en état de délabrement avancé.
Contacté, Khadim SAMB balaie d’un revers de la main toutes ces accusations. Le communicateur traditionnel indique avoir fait toutes les démarches et que des garanties lui ont été données, il y a de cela quatre mois. Il renseigne avoir rencontré le directeur du stade avec qui il a fait une visite de terrain sur les lieux. « Dimanche passé, nous avons tenu une réunion technique avec le gouverneur de la région de Diourbel. Lundi dernier, le directeur du stade et moi avons visité le stade, toutes les mesures ont été prises. Et moi-même je me suis engagé à entreprendre des démarches auprès du ministère des Sports pour qu’après cette manifestation, le stade soit réhabilité », explique-t-il. S’agissant des accusations des leaders politiques de la région qui indiquent qu’il n’est pas de la localité, Khadim SAMB s’insurge. «Moi je suis né à Diourbel. Mes deux épouses sont de Diourbel. Personne n’est plus Diourbellois que moi. Je préfère Diourbel à la Mecque », fulmine-t-il. Avant de préciser : « de toutes les façons, moi je n’ai pas l’intention de militer à Diourbel. J’y organise cette manifestation parce que c’est le chef-lieu de région et le stade est l’endroit le mieux indiqué pour accueillir le chef