Entre beauté angélique, bonne locution, manque de formation et légèreté dans le casting, les animatrices voguent, de Station à Station, quand les plus belles sont pistées pour leur plastique.
Devenues des icônes sur le petit écran, elles se plaisent au jeu du plus offrant et rêvent, par delà les apparitions, de tomber dans l’œil d’un bon patron. Si l’on y ajoute les fortes rémunérations qui frisent la corruption, une station vaut l’autre pour de nombreuses filles happées par les opportunités offertes par la filière.
Le mercato des gazelles de presse ne semble pas s’estomper. Même si les Rédactions ne finissent jamais le casting, les animatrices évoluent avec, mais gardent toujours un œil intéressé, du côté de la concurrence. Dans le cercle très restreint de la Télévision, les qualités recherchées tournent autour de la beauté ou de la prestance. Mais aucun niveau intellectuel n’est de mise pour faire le tri.
Ce qui fait que des vertes et pas mûres sont souvent balancées à l’antenne, sans aucun contrôle sur leur rendement professionnel. Cette facilité pour les belles gazelles de décrocher un poste d’animatrice explique en partie la valse des célébrités qui écument les plateaux. Aujourd’hui, à Walf, c’est sans crier gare qu’on se présente le lendemain à la 2sTv , sinon c’est la broyeuse TFM qui vous met en vedette.
Dans cette valse permanente, le jeu des intérêts cache mal les intentions avouées, de part et d’autre. Si, pour les employeurs, certains débauchages rentrent en droite ligne des enjeux de développement ; pour d’autres, il faut couper l’herbe, sous le pied des Stations émergentes, en les amputant de leurs meilleurs éléments. La guéguerre, visible sur les plateaux matinales, se reflète aussi dans le niveau des productions présentées au public.
Samba THIAM (Actusen.com)