Me Youssoupha Camara, avocat de Sonko «Le dossier a été séquestré»

Me Youssoupha Camara
Me Youssoupha Camara

«Le dossier a été appelé par le juge de la Chambre criminelle. Le juge a renvoyé d’office. Le motif est qu’hier, Ndèye Khady Ndiaye a été entendue sur son identité. En matière criminelle, on entend d’abord les parties sur leur identité. Et le juge, entre l’audition d’une partie et le procès, doit se dérouler trois jours. On doit respecter le Code de la procédure pénale», précise-t-il.

Maitre Youssoupha Camara affirme que son client Ousmane Sonko n’a pas reçu de convocation. «Notre client n’a pas reçu de convocation ni de citation. La loi dit que s’il reçoit une convocation ou une citation, il doit venir la veille se présenter devant le greffier. Pour dire, je suis là et je serai présent à l’audience demain. Aujourd’hui, on considère que le dossier n’est pas en état, en ce qui le concerne. Le juge a juste constaté.

On a dit au juge qu’on est en matière criminelle. On n’a même pas à prendre connaissance du dossier. C’est le greffe qui doit nous communiquer la copie du dossier. Il y a 471 pages. Il y a plus de 50 avocats qui sont constitués de toutes les parties. Comment, en une semaine, le greffe va-t-il dupliquer tous ces nombres de pages en plus des clés vidéos et des audio ?», s’interroge Me Camara à la sortie du tribunal.

Est-ce qu’Ousmane Sonko sera présent le 23 mai ?

«Tout dépendra de ce qu’il recevra. S’il reçoit sa convocation, nous avocats, nous lui conseillons de venir. Mais il décidera. Ousmane a fait une déclaration pour dire pourquoi il ne vient pas au tribunal, parce que tout simplement ses droits ne sont pas respectés. Voilà une personne qui n’est pas libre de bouger, quand il y a un procès».

Me Youssapha Camara de préciser : «Ousmane Sonko n’a jamais refusé de venir, mais les conditions sont très claires. Chaque fois qu’il est convoqué, sa maison est bunkérisée, de même que son quartier. Il est brutalisé, on casse les vitres de sa voiture, on l’extrait. Il a même fait une tentative d’assassinat.»

L’État doit garantir la sécurité des personnes

«C’est avec notre argent que l’État du Sénégal assure notre sécurité. Notre sécurité n’est pas plus importante que celle d’Antoine Diome. Ils ne sont pas plus sénégalais que nous. On essaye d’humilier notre client, sa famille ne peut pas sortir, même les habitants de son quartier ressentent d’énormes difficultés».

Avant de lancer un appel : «Laissez Ousmane. Ne bunkérisez pas chez lui. C’est Dieu qui lui a donné une popularité.

«Le dossier a été séquestré»

«On n’a pas le dossier. Le dossier a été longtemps séquestré. Personne ne pouvait y avoir accès. Les juges et les procureurs savent de quoi dont je parle. Même le juge qui est décédé nous a dit qu’il a amené le dossier chez lui pour sa sécurité. Quand un dossier n’est pas accessible, comment un avocat peut-il y avoir accès ?», conclut-il.

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