Le ministère de la Justice a initié un atelier sur la présence de l’avocat dès l’interpellation de son client au commissariat de police, à la brigade de gendarmerie ou devant le Procureur de la République. En effet, le conseil des ministres de l’Uemoa a adopté, le 25 septembre 2014 à Lomé, le texte, entré en vigueur le 1er janvier 2015, qui dispose en son article 5 que les avocats assistent leurs clients dès l’enquête préliminaire.
Lors de l’atelier de ce jeudi, Me Mbaye Guèye, bâtonnier de l’ordre des avocats du Sénégal, soutient qu’il ne pense pas un seul instant que les autorités du Sénégal, après avoir signé un texte communautaire, refuseront l’application dudit texte. «Il se trouve que ce texte a trouvé sur place des habitudes qui ont été établies depuis très longtemps. Je trouve normal et compréhensif que ces habitudes aient quelques difficultés de céder la place à la réforme. Aujourd’hui, toute personne arrêtée par la police ou la gendarmerie peut dire : “ je demande à être assistée par mon avocat”, quelle que soit l’infraction pour laquelle il est poursuivi. Je n’ai pas noté dans les textes des exceptions relevant d’une infraction bien déterminée. Pour le terrorisme, je dois dire que la présence de l’avocat est nécessaire sauf que sur ce plan, il y eu une modification acceptée par l’ordre des avocats en ce qui concerne les délais de garde à vue, surtout», souligne le bâtonnier des avocats.