«L’assemblée nationale est bloquée parce que Moustapha Niasse y a semé le bordel. Il a montré qu’il n’était pas en mesure de diriger cette institution. Il a commis une faute très grave, en élisant le bureau avant les groupes parlementaires», a soutenue l’avocat et député non-inscrit, El Hadji Diouf, qui convoque l’article 14 du règlement intérieur de l’Assemblée, pour mettre à nu les carences du chef de l’institution parlementaire.
«En dehors du président de l’Assemblée nationale, tous les autres postes du Bureau, à savoir ceux de vice-présidents, secrétaires élus, questeurs, doivent faire l’objet de compétition, car c’est au prorata du nombre des groupes parlementaires que ces postes sont pourvus», explique l’avocat dans le quotidien L’Observateur de ce vendredi.
Pour lui, «si on ne connait pas les groupes qui sont constitués au début de la session, tout tombe à l’eau et on doit recommencer à zéro. Donc le vote est faussé par Niasse, la constitution des groupes précédant le vote du bureau. Niasse le savait très bien, mais il a commis une forfaiture, c’est un putsch qu’il a orchestré pour favoriser un groupe».
Niasse, qu’il décrit comme «Un président qui viole la loi, ne peut plus présider l’Assemblée nationale». Ainsi, pour faire sortir l’institution de l’impasse, El Hadji Diouf suggère au président Macky Sall de demander à Moustapha Niasse de reprendre le vote.
Quid au blocage de l’institution, annoncé par les députés de l’opposition? Un combat légal à l’image du 23 juin qui a vu sortir tout un peuple pour barrer la route à Abdoulaye Wade. Parce qu’en politique, conseille-t-il, «il y a des combats qui doivent être menés sur le terrain. Le peuple sénégalais doit exiger, comme il l’a fait le 23 juin 2011, le respect de la loi et de la constitution. En disant non au viol et à la violation de la loi et oui au respect scrupuleux des textes. Sans quoi, le peuple a le droit de manifester pour montrer sa désapprobation. Le peuple souverain, le Pds, la société civile et même le chef de l’Etat doivent dire niet à Niasse, pour que le droit de chaque sénégalais soit respecté».