Me El Hadji Diouf a soutenu que le procès est de Barth, est le procès de la misère pour le Procureur. En effet, il a mis du temps pour parler sans preuve.
Il déclare à la barre : “C’est le procès de la honte. Comment peut-on charger un député, un maire, sur la base d’un acharnement ? C’est un procès de règlement de compte. Aujourd’hui où est l’autorité de Yahya Jammeh ? Où est l’autorité de Abdoulaye Wade ? Où est l’autorité de Abdou Diouf ? (…). Seule l’autorité de Dieu ne se termine jamais”. A l’en croire, ça fait plus de 27 ans qu’il a prêté serment mais, pour la première fois, il voit un procureur dire : “j’ai une preuve, mais je me garde de vous donner le nom de la personne qui est allée au Brésil pour acheter cette arme”. “De qui se moque-t-on?”, s’interroge-t-il. Avant d’enchaîner : “cette affaire est sérieuse et on veut compromettre la carrière d’un maire, d’un député sur la base de la lâcheté. Comment un Etat peut-il avoir peur d’un individu pour que des pick-up aillent faire la sale besogne”. Me Diouf reste convaincu que le droit sera dit dans ce dossier car il pense que le juge ne dépend pas de Tanor Dieng qui est l’ami du Président de la République et du Ministre de la Justice.
Me El Hadji Diouf de poursuivre : “nous ne sommes pas dans le même pays que le Procureur. Lui, il est dans un autre monde, c’est à dire celui de la fiction. Mais, celui qui doit apporter la preuve a fait dans le bavardage pour liquider quelqu’un. C’est honteux, c’est méchant, c’est “haram”. A l’en croire, dans ce dossier, on a choisi la contrevérité comme mode de raisonnement. C’est la raison pour laquelle, il a demandé la relaxe pour le délit de coups mortels. Pour lui, cette justice n’appartient ni à Macky Sall ni à Tanor Dieng.