Devant les locaux du Tribunal de Dakar ce mercredi, Me El Hadj Diouf, après avoir taillé bavette avec son client, est revenu avec force détails sur l’affaire Assane Diouf qui défraie la chronique depuis quelques jours.
« Juste après sa descente d’avion, on a attendu que les Américains s’effacent pour le mettre dans un taxi clando et l’amener au commissariat du plateau », éclaire la robe noire.
Il a expliqué ce qu’il considère comme un « empressement » par le fait qu’on ne voulait pas qu’il échangeât avec son client car Assane fut interpellé par des policiers en civil dès qu’il eut essayé de se rapprocher de lui.
« On voulait l’interroger en mon absence et cela la loi ne le permet pas », renchérit Me Diouf ; non sans rappeler que la procédure pourrait être annulée puisque qu’une disposition de l’UEMOA stipule que l’accusé a le droit de rencontrer son client dès son interpellation.
A l’en croire, Assane Diouf a nié toute accointance avec un quelconque réseau terroriste. « Sinon les Américains qui luttent contre ce fléau auraient ouvert une enquête à son encontre et ne l’auraient pas laissé sortir leur territoire national», se laisse-il convaincre.
Poursuivant : « Assane n’est pas un terroriste. C’est un mauvais procès qu’on lui fait. Il n’a jamais incité les gens à être des terroristes. Il n’appartient à aucune confrérie terroriste ».
Me El Hadj, sur ce registre toujours, a mis en garde contre des velléités de déballage. « Les secrets que détient Assane Diouf peuvent faire beaucoup de victimes », menace celui qui est familièrement appelé « député du peuple ».
Parlant de l’état d’esprit de son client, il rassure son monde : « Il est là jovial. Il impressionne même les policiers. C’est un dur. C’est un Ndioufène. Assane, on ne peut pas l’intimider. Il est mouride et talibé de Serigne Fallou ».
« On a vu Ahmet Suzaune Camara m’insulter moi le député du peuple. Le député peut représenter à l’Assemblée nationale le président de la République. On a vu quelqu’un m’insulter de mère. Ahmet Suzane Camara avait insulté l’ensemble du peuple sénégalais. Il n’a pas été inquiété. Moustapha Cissé Lô m’a insulté sur le plateau de « Quartier général » sur la Tfm. Il m’a traité d’ivrogne et de violeur alors que j’ai quatre femmes. Dans l’affaire gambienne, combien de vidéos ont été commandés pour m ‘insulter de père et de mère ? Est-ce qu’on a vu une autorité dénoncer les injures contre le député du peuple Me El Hadj Diouf ? Alors que l’injure publique est interdite par le Code pénal du Sénégal », déplore l’avocat, pour finir.
