Me Djibril War est revenu sur les comportements dans l’hémicycle lors de sessions, dans les colonnes du quotidien « Le Témoin ». Parce que l’Assemblée nationale a un règlement intérieur qui prévoit des règles d’organisation, de fonctionnement, de conduite, de discipline et des sanctions. Parlant des auteurs de ces comportements, il a fait allusion au député Ousmane Sonko.
« Ousmane Sonko, avant d’être député, il avait soutenu que les députés ne payaient pas d’impôts, qu’ils étaient des parasites et que leur rémunération était illicite. Tout dernièrement, il a dit que les députés devaient toucher dix millions à titre de libéralités. Interpelé, il dit avoir eu cette information dans l’exercice de ses fonctions. Il encourt par ces propos et actes, des poursuites et des sanctions pénales pouvant conduire à sa radiation. J’ai entrepris de le faire poursuivre en justice pour ses propos diffamatoires et injurieux », a menacé Me Djibril War, président de la Commission des lois de l’Assemblée.
« Il a été radié de la fonction publique pour violation de son obligation de réserve. Etant député, il récidive. Dans ses diatribes, il n’épargne ni l’Etat, ni l’Assemblée nationale, encore moins le Président Macky Sall qui est une institution« , confie Me War.
Qui étaye ses propos en expliquant que l’immunité parlementaire du député n’est pas absolue. Selon lui, sur le fondement des articles 248 et autres, il peut être poursuivi directement en cas de flagrant délit, avec autorisation de l’Assemblée nationale, par levée de son immunité parlementaire en cas de procédure correctionnelle. « Le député Ousmane Sonko n’a eu de cesse, lui et d’autres collègues, de tenir des propos et actes de diffamation, d’injures à l’endroit d’honorables en toute impunité. Sait-il qu’il tombe sous le coup de la loi ? Par conséquent, selon l’article 61 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, tout député ayant été condamné définitivement, sera radié. Et je vais le poursuivre dans ce sens », déclare-t-il.