Le premier ministre a dénoncé, face aux députés, la destruction du mur de l’aéroport par des populations qui s’y sont installées avec des titres non légaux et pénétrant jusqu’à 100 mètres dans l’aéroport. Me Elhadj Diouf, le défenseur de ces populations dont les demeures ont été rasées par l’Etat du Sénégal, s’est dit « d accord avec le premier ministre sur un point».
«Je suis d accord quand on ramène le mur à sa place initiale et qu on enlève toutes les constructions entre les deux murs, c est à dire les 100 mètres qui ont été obtenus avec l écrasement du mur. Le premier ministre a raison, pour des questions de sécurité aéroportuaires, on doit démolir le nouveau mur, remettre l ancien mur et raser tout ce qui a été édifié dessus», a indiqué la robe noire, au sortir de la séance dédiée aux questions d’actualité.
Mais, ce que Me Elhadj Diouf dénonce, «C est une répression aveugle», engagée par l’Etat. «On veut sanctionner tout le monde. C est de façon assez inhumaine que l Etat procède. Il nous faut un Etat humain et tolérant. Moi Elhadj Diouf j ai toujours dit qu on doit sanctionner ceux qui ont déplacé le mur, raser tout ce qui a été érigé là-bas et laisser ceux qui habitaient là-bas depuis des années. Mais il ne faut pas une répression aveugle». Car dit-il, «en dehors de ce mur, il y avait des constructions édifiées depuis 2009 qui n étaient pas concernées par le déplacement du mur ». Me Elhadj Diouf concède cependant que ceux là aussi ont obtenu leurs parcelles «de façon irrégulière».