À son arrivée au tribunal, Sonko avait ses habits froissés visiblement par le traitement subi lors de son transfert Manu militari par les éléments de la BIP. Prenant la parole à la barre, l’un de ses avocats, Me Ciré Clédor Ly avec qui il était dans la fourgonnette, a demandé au tribunal de procéder à la constatation matérielle et l’examen des habits de son client. Selon l’avocat, même lui n’a pas été épargné. La preuve, dit-il, « si j’enlevais ma robe, vous verriez les séquelles ».
Me Ly a expliqué les raisons pour lesquelles Sonko a voulu retourner chez lui. « Nous avions décidé de retourner chez Sonko mais on a été intercepté par les forces de l’ordre. Elles nous ont gazés et voulaient aussi gazer Sonko. On voulait retourner quitte à ce que l’affaire soit jugée par défaut (en l’absence du prévenu) », a dit la robe noire.
« LE CPP PERMET À SONKO D’ÊTRE DISPENSÉ À COMPARAÎTRE »
Avant de poursuivre : « Je n’arrive pas à ouvrir les yeux je suis dans un état physique et psychologique qui ne me permet pas d’exercer. Mon client aussi n’est pas en mesure de répondre aux questions. C’est pour toutes ces raisons que nous sollicitons le renvoi. Parce que nous ne sommes pas dans des conditions de plaider. Le code de procédure pénale permet à Sonko d’être dispensé à comparaître devant le tribunal ».
Cheikh Moussa SARR
16 mars 2023