Me Alioune Badara Cissé: « Le jour où mon père m’a littéralement offert à Serigne Abdou Khadre Mbacké… »

Le médiateur de la République Alioune Badara Cissé a fait un témoignage inédit sur ses convictions mourides. Ce disciple mouride qui vient au Magal depuis plus d’une cinquantaine d’années évoque dans un entretien accordé à l’Observateur ses relations avec la famille de Serigne Touba.

Me Alioune Badara Cissé: "Le jour où mon père m'a littéralement offert à Serigne Abdou Khadre Mbacké..."
Venu faire son Magal à Touba le médiateur de la République Alioune Badara Cissé a, pour la première fois, parlé de sa proximité avec son marabout Serigne Abdou Khadre Mbacké. Dans un flots d’émotions, Me Cissé est revenu sur son appartenance au mouridisme. Selon le médiateur de la République, il est allé à Touba en 1977 pour faire allégeance à Serigne Abdou Khadre Mbacké. Sur demande du marabout, il a fait venir son père qui l’a littéralement offert au marabout. « Je n’attends même pas ses os de lui, usez de lui tel qu’il vous plaira », avait dit son père à Serigne Abdou Khadre Mbacké, se souvient encore le médiateur de la République. C’est ainsi qu’il a intégré la confrérie mouride soutient l’avocat. « Je me suis mis aussitôt en apprentissage du mouridisme, de ses pratiques, de son langage ésotérique, de ses conduites, ses comportements et de la philosophie. Je suis devenu membre entière de la famille », confesse le médiateur de la République.

A en croire Alioune Badara Cissé, le marabout prenait bien soin de lui à la seule condition que tôt le matin, aux premières prières de l’aube, qu’il soit au premier rang, qu’il en soit ainsi au cours de chacune des prières. « Je te recommande de suivre les recommandations divines, de travailler à la sueur de ton front, de bien t’occuper de tes parents et de partager ta richesse avec tout le monde », lui avait dit Serigne Abdou Khadre Mbacké, se souvient ABC comme si c’était hier.

« Après sa disparition, je n’ai jamais eu conscience qu’il n’était plus avec moi, j’ai toujours considéré qu’il était là. Et, je poursuis cette même allégeance vis-à-vis des enfants qu’il nous a laissés et je veille à ne jamais décevoir cette estime, cette admiration et cette affection », admet-il.

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