Le maire de la ville de Dakar, placé sous mandat de dépôt depuis le 07 mars dernier et devenu député depuis le 14 août, est convoqué par la commission Ad hoc de l’Assemblée nationale pour être auditionné sur la levée de son immunité parlementaire. Demande formulée par le procureur de la République. Khalifa Sall est convoqué cette après-midi par ses collègues. Une lettre de convocation qui a mis ses avocats dans tous leurs états.
Selon Me Abdoulaye Babou, Khalifa Sall ne peut être auditionné qu’en étant libre. « Cette convocation est une absurdité. Si Khalifa Sall était un député libre de ses mouvements et qu’il refuse de répondre à la convocation, la commission pourrait tirer ses conséquences, en disant qu’il y a défaillance. Mais ce n’est pas le cas. D’où le deuxième cas de figure. Khalifa Sall est dans les liens de la prévention, donc il n’est pas libre de ses mouvements. L’Assemblée nationale n’a aucun pouvoir, son règlement Intérieur ne prévoit pas la possibilité pour le bureau de l’Assemblée nationale de faire extraire Khalifa Sall. C’est clair et net. Le mot qu’il faut employer, c’est qu’on est dans l’impasse. Non seulement on est dans l’impasse, la commission elle-même ne pourra pas statuer. Mais aussi, pour que cette commission puisse statuer, il faut que Khalifa Sall soit libre. Alors on va sanctionner Khalifa Sall parce qu’il n’est pas là ? C’est ça l’absurdité. On va vers une impasse totale », dit son avocat qui réagissait sur les ondes de Zikfm.
Dans son compte twitter, Khalifa Sall, lui-même a noté qu’il ne peut pas répondre à cette convocation puisqu’il n’est pas libre de ses mouvements. Il est présentement dans les liens de la prévention. Il n’a pas le droit de répondre à une convocation d’une autre personne qu’un juge.